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Municipales à Paris : «Jour J» pour Cédric Villani

Cédric Villani, candidat malheureux à l'investiture LREM pour les municipales à Paris, se prépare en vue de déclarer sa candidature dissidente ce mercredi 4 septembre.

Vers 19h, le mathématicien va en effet prononcer une allocution «d'une dizaine de minutes», selon son entourage, dans laquelle «il expliquera sa candidature et sa vision pour remettre la mairie de Paris au service de ses habitants». Le rendez-vous a été fixé au café Gaité, dans le 14 arrondissement de la capitale, où une centaine de militants et de soutiens politiques sont attendus pour la soirée.

«C'est un lieu symbolique pour Cédric Villani», indiquent ses proches, «car c'est là où tout a commencé : son histoire avec Paris, lorsqu'il est monté de sa province toulonnaise à la capitale pour étudier à l'Ecole normale». C'est également depuis cet endroit où, ces derniers mois, partait celui qui était alors candidat à l'investiture LREM, lorsqu'il effectuait «ses déambulations de 24 heures» à travers Paris.

L'angle de la campagne sans-étiquette de Cédric Villani sera de «redonner aux Parisiens le pouvoir de vivre, c'est-à-dire le pouvoir de se loger, de se déplacer, de respirer dans Paris, ville perçue comme de plus en plus dure par ses habitants».

Pas une «défiance» contre Macron et Philippe

S'il n'a cessé de dénoncer une procédure de désignation «viciée», le député de l'Essonne a toutefois tenu à rassurer  Emmanuel Macron et Edouard Philippe ce lundi 2 septembre : sa démarche ne serait pas l'expression d'une «défiance» à leur égard, «contre LREM» ou contre eux «individuellement».

De leur côté, les ténors de La République en Marche ont plutôt cherché – jusqu'à présent – à ménager le futur dissident. Benjamin Griveaux lui même a publié un texte lundi soir dans lequel il plaide pour «ne fermer aucune porte, il ne faut rien faire qui puisse empêcher demain, après-demain, le rassemblement de notre famille. J'en suis convaincu, c'est ensemble, fidèles à nous-mêmes, que nous pourrons écrire une nouvelle page de l'histoire de Paris.»

En bref, même si cette annonce promet de créer un grand remue-ménage au sein du parti présidentiel, qui organise d'ailleurs le «campus des territoires», sa première université d'été, ce week-end à Bordeaux, LREM ne veut pas insulter l'avenir. Pas question d'excommunier Villani, au risque de tuer dans l'œuf un hypothétique ralliement au second tour des municipales.

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