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Grève du 7 mars : avez-vous le droit de ne pas aller au travail ?

Pour éviter les ennuis, il peut être plus judicieux de poser un jour de repos sous forme de RTT. [BERTRAND GUAY / AFP]

Alors qu’une seconde journée de grève est prévue mardi 7 mars contre la réforme des retraites, les transports en commun seront largement perturbés. De quoi compliquer la situation des salariés, pour se rendre à leur travail. Peuvent-ils invoquer l’absence de transports pour ne pas se déplacer ?

Une journée annoncée comme infernale. L’appel à la grève massive contre la réforme des retraites de ce mardi 7 mars, va être suivi par les agents de la RATP et la SNCF. Dans leurs prévisions, les deux organismes prévoient un trafic perturbé sur leurs réseaux. Ce qui pourrait empêcher les salariés souhaitant emprunter les transports en commun de se rendre au travail.  

Pour pouvoir faire l’impasse sur sa journée de travail en cas de grève, le cas de force majeur doit être de mise.

Ce cas de force majeur implique que l'événement soit à la fois imprévu, insurmontable et indépendant de la volonté d'une personne. Il est donc difficile de l’invoquer dans le cadre d’une mobilisation annoncée à l'avance.

Que risque-t-on ?

La retenue sur salaire pend au nez de celui qui, malgré les avertissements des grévistes, ne se serait pas rendu sur son lieu de travail. En effet, sauf en cas d’accord collectif spécifique, le patron n’est pas obligé de rémunérer un salarié absent, y compris en cas de grève.

Une procédure disciplinaire pour faute grave peut être engagée par l'employeur en cas d'absences à répétition, mais une telle procédure, en cas de grève, a peu de chance de finir devant le Conseil des prud'hommes. Si tel est le cas, un justificatif délivré par la RATP et des coupures de presse peuvent constituer des preuves de votre bonne foi. 

Quelles solutions ?

Pour éviter les ennuis, il est toujours possible de poser un jour de repos sous forme de RTT ou un jour de congé, en accord avec l’employeur, qui ne peut, en revanche, pas l’imposer à son employé.

Exceptionnellement, l’employeur peut également proposer du télétravail ou encore la possibilité de travailler depuis un local de l'entreprise plus proche de son lieu d'habitation. «Le droit opposable» au télétravail mis en place par les ordonnances travail pourra également permettre aux salariés de «ne pas trop pâtir» du mouvement de grève.

Désormais, si l’employeur refuse le télétravail à un de ses salariés, il doit «motiver sa réponse». Alors que cette possibilité devait être prévue par le contrat de travail ou un avenant, le télétravail est désormais mis en place par un accord collectif ou une charte, et peut même être formalisé «par tout moyen» par le salarié et l’employeur lorsqu’il est pratiqué de manière «occasionnelle». Pour ne pas être pris au dépourvu, certains usagers se mobilisent et ont recours au covoiturage.

En outre, certains employeurs se montrent plus arrangeants que d'autres. Pour éviter la retenue sur salaire, il est également possible, en accord avec son patron, de compenser son absence ou son retard en récupérant les heures perdues, avant ou après sa journée de travail, ou le samedi.

 

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