Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Grenoble après la diffusion sur Twitter d'une vidéo montrant une violente interpellation par des policiers.
Le faits se sont déroulés vendredi dernier, dans la ville de l'Isère. Alors qu'ils ont été sollicités, en fin de soirée, pour des «perturbateurs alcoolisés» rue Diderot, les policiers auraient été outragés par les individus.
Au moment de décliner son identité, l'un d'eux, un sans-abri de 37 ans, aurait prétendu s'appeler «Adolf Hitler» de son nom et «Va te faire enc****» de son prénom, selon la direction départementale de la sécurité publique, citée par Le Dauphiné libéré.
#Grenoble
On m'a envoyé cette vidéo de violence policière qui a eu lieu hier soir, vendredi 20 septembre à 22h33 au cours berriat. Ou deux personnes se font interpeller façon tabassage gratos.
( on m'a envoyé ça avec la musique, désolé..) pic.twitter.com/lhI48WyAYm— berurier (@berurier_) September 21, 2019
L'homme aurait ensuite refusé de se faire menotter et attrapé le bras d'un des fonctionnaires, s'apprêtant à mettre un coup de poing. C'est à cet instant que le policier l'aurait frappé au visage, le faisant chuter au sol et lui ouvrant une arcade sourcilière.
Sur la vidéo coupée et montée, qui ne montre pas l'intégralité de la scène, on voit ensuite les agents frapper l'individu à terre à plusieurs reprises. Pour sa part, la victime, forcée à rester assise, donne un coup de pied vers un policier, faisant tomber sa lampe torche des mains.
Une plainte pour outrage à agents
Pris en charge par les pompiers, le SDF a été transporté à l'hôpital, avant d'en sortir samedi. Une enquête a été ouverte dans la foulée pour faire toute la lumière sur «ces violences commises par les policiers», selon le procureur de la République de Grenoble.
La personne est en fait sortie de l'hôpital ce matin. On m'a aussi transmis cette vidéo de sa prise en charge par les pompiers ou elle semble inconsciente. pic.twitter.com/bNZ2HDLygE
— berurier (@berurier_) September 21, 2019
Trois policiers ont de leur côté porté plainte pour outrage et violences sur personne dépositaire de l'autorité publique, affirmant que l'individu leur aurait porté des coups alors qu'il était par terre – ce qui n'est pas visible sur la vidéo publiée sur les réseaux sociaux.