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Neuf enfants de jihadistes et leurs mères rapatriés en France

Trois femmes jihadistes accompagnées de neuf enfants, vraisemblablement les leurs, ont atterri ce mardi 24 septembre au matin à l'aéroport de Roissy, près de Paris. Le groupe avait été arrêté cet été en Turquie, a-t-on appris de sources concordantes.

Une fois arrivées sur le territoire national, les trois femmes, soupçonnées d'appartenir à Daesh, ont été placées en centre de rétention.

Il a été confirmé que l'une de ces femmes est Jennifer Clain, la nièce des frères Fabien et Jean-Michel Clain, qui avaient revendiqué au nom du groupe terroriste les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Jennifer est mariée au jihadiste Kévin Gonot, un habitant du Lot parti combattre dans les rangs de Daesh en 2014 et condamné à mort en Irak le 26 mai dernier.

Des deux autres femmes, l'une est l'épouse de Thomas Collange, un jihadiste français (et demi-frère de Gonot, ndlr) qui se trouverait dans un camp au Kurdistan syrien, lorsque la dernière est la femme du père de Kévin Gonot.

Tous les enfants confiés à l'Aide sociale à l'enfance

De leur côté, les neuf enfants, âgés de 3 à 13 ans, ont été confiés à l'Aide sociale à l'enfance (ASE).

Leur arrivée porte à «cinquante le nombre d'enfants pris en charge par l'ASE 93», a indiqué à l'Agence France-Presse le président (PS) du Conseil départemental, Stéphane Troussel.

Agée de 28 ans, Jennifer Clain avait été arrêtée en juillet dernier sur le territoire turc en compagnie de deux autres femmes alors qu'elles revenaient de Syrie. Tout porte à croire qu'il s'agit du même groupe aujourd'hui de retour en France.

Les frères Clain morts ?

Jennifer Clain est par ailleurs la fille d'Anne-Diana Clain, la sœur aînée de Fabien et Jean-Michel Clain. De ce clan, Anne-Diana est la seule membre qui n'était pas parvenue à partir pour la Syrie.

Personnages-clés de la filière d'Artigat, les frères Fabien et Jean-Michel Clain, vétérans du jihadisme français, sont, eux, donnés pour morts depuis le 26 février dernier, victimes, selon plusieurs sources concordantes, d'une frappe de la coalition.

Cette opération de rapatriement, distincte des retours au cas par cas d'enfants en provenance du Kurdistan syrien, s'inscrit dans le cadre des expulsions régulières des jihadistes par la Turquie.

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