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Incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, en direct : au total, 9.505 tonnes de produits ont brûlé

Après le spectaculaire incendie de l'usine Lubrizol de Rouen, jeudi 26 septembre, un flou subsiste toujours quant à la cause du sinistre qui a détruit ce site classé Seveso, ou sur la toxicité à plus long terme des fumées et des émanations. La population réclame la «transparence» promise par le gouvernement.

Lundi 14 octobre

17h27

Selon un document publié lundi sur le site de la préfecture de Seine-Maritime, 4.252,047 tonnes de produits ont brûlé chez Normandie Logistique, parmi lesquels 1.691 tonnes de produits Lubrizol. A ce tonnage, il faut ajouter les 5.253 tonnes de produits chimiques partis en fumée sur le site de Lubrizol lui-même. Ce qui porte à 9.505 tonnes, la quantité totale de produits brûlés lors du spectaculaire incendie du 26 septembre.

12h02

Le préfet de Seine-Maritime a reconnu lundi que le système par lequel l'alerte a été donnée à Rouen après le gigantesque incendie de l'usine Lubrizol, classée Seveso, s'appuie sur des ««outils datés qui devront évoluer».

«Si sur le plan opérationnel, je pense pouvoir dire que nous avons été très très efficaces (...), il n'empêche que sur l'information nous continuons de travailler avec des outils datés qui devrons évoluer», a déclaré le préfet Pierre-André Durand, qui était invité à s'exprimer devant le conseil régional de Normandie réuni lundi matin en assemblée plénière.

 Le préfet de Seine-Maritime est revenu sur sa décision de déclencher l'alerte le jeudi 26 septembre au matin à Rouen. «Fallait-il déclencher les 31 sirènes sur toute l'agglomération de Rouen à 4H00 du matin, alors que nous avions la totalité de la population rouennaise confinée, ou attendre aux alentours de 7H45 au moment où les gens vont travailler ? Ou déclencher uniquement les sirènes à proximité du site ? C'est ce choix que j'ai fait, après en avoir débattu en état-major», a expliqué M. Durand.

«Il faut que nous arrivions maintenant (...) à toucher l'usager chez lui», a souligné le préfet, en rappelant qu'une directive européenne applicable pour 2022 et «sur laquelle le ministère de l'Intérieur commence à travailler va nous imposer un système de diffusion par les pylônes téléphoniques d'envoi de messages personnalisés sur tous les téléphones portables».

Le préfet a souligné qu'il existe déjà des systèmes où «des habitants d'une zone s'inscrivent et quand il y a une difficulté, à côté du système de sirènes dont il faut bien reconnaître qu'il est un peu daté, ces personnes inscrites reçoivent ce message».

«Avec le nouveau dispositif qui sera traité dans les années à venir, ces messages arriveront d'office sur les portables des personnes, y compris par exemple des personnes étrangères qui sont de passage dans la région», a souligné M. Durand. «Dès lors qu'il y a bornage avec le pylône, il y aura cette information», a ajouté le préfet. Et quand ce système sera en place, «nous aurons fait là un saut qualitatif très très important», a estimé M. Durand.

Vendredi 11 octobre

12h48

L'incendie de l'usine chimique Lubrizol a causé aux agriculteurs un préjudice global estimé "entre 40 et 50 millions" d'euros, a indiqué vendredi à Rouen le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation Didier Guillaume. Le ministre a parlé d'un "drame économique mais c'est aussi un drame humain", évoquant notamment quatre millions d'euros de pertes pour les producteurs de lait.

Jeudi 10 octobre

14h

Alors que des perquisitions étaient en cours ce jeudi dans les locaux administratifs de l’usine Lubrizol et de sa voisine, Normandie Logistique, dont trois entrepôts ont aussi été touchés par l’incendie, la direction de cette dernière a indiqué qu’il était «quasi impossible» que le sinistre ait démarré sur son site.

Le groupe Lubrizol avait affirmé la semaine dernière que «la vidéosurveillance et des témoins oculaires» montraient que l’incendie avait vraisemblablement commencé à l’extérieur de son site, en laissant penser qu’il pouvait venir de Normandie Logistique.

12h

Le Sénat a voté à l’unanimité la création d’une commission d’enquête «afin d’évaluer l’intervention des services de l’Etat dans la gestion des conséquences environnementales, sanitaires et économiques de l’incendie». Elle durera au maximum six mois. Trois grands cabinets scientifiques devraient l’accompagner dans ses travaux, selon Les Républicains.

Mercredi 9 octobre

Les autorités ont annoncé de nouvelles analyses alors que des taux de dioxine «plus importants que la normale», mais «en dessous des seuils de toxicité», ont été relevés dans le secteur de Préaux, près de Rouen.

20h

Plusieurs centaines de personnes, 750 selon la préfecture, 1.700 selon la CGT, ont manifesté mardi soir à Rouen afin d'exiger toute la transparence sur l'incendie de l'usine et ses conséquences sanitaires et environnementales.

En tête de cortège, une vingtaine de manifestants en combinaisons blanches et masques à gaz ouvrent le cortège avec une banderole «Stop aux mensonges d'État, Lubrizol vérité», et clament «On veut la vérité!». Partout, des pancartes fleurissent: «La fumée tue. Est-ce qu'elle nous tue?», «Arrêtez de nous enfumer, on n'est pas des jambons», «2013,2019... avec Lubrizol on n'a pas de bol», «l'Etat vous ment, l'Etat vous manipule, l'Etat nous empoisonne», ou encore «Lubrizol a mis de l'huile sur le feu».

19h20

Le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, a déclaré ce mardi à l'Assemblée nationale que les productions agricoles (autres que le lait) affectées par l'incendie de Lubrizol commenceront à être indemnisées au plus tard «la semaine prochaine», assurant qu'il allait recevoir les organisations professionnelles agricoles jeudi après-midi.

09H49

Le parquet de Paris a annoncé mardi le début des investigations sur le site de l'usine Lubrizol à Rouen, l'enquête n'ayant pas encore permis à ce jour de "déterminer les causes de l'incendie ni de localiser avec certitude l'origine du sinistre" du 26 septembre.

"La persistance de points chauds sur les sites concernés ne permettait pas jusqu'à présent de procéder aux constatations sur le terrain" où ont brûlé 5.253 tonnes de produits chimiques sur le seul site de l'usine, a expliqué le procureur de Paris dans un communiqué.

 

DIMANCHE 6 OCTOBRE

07h41

Les premières analyses sur une éventuelle contamination des produits alimentaires par des dioxines dans la zone touchée par l'incendie de l'usine chimique Lubrizol à Rouen sont «très rassurants», a affirmé dimanche la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

«Nous avons les premiers résultats qui sont très rassurants sur la dioxine sur les fourrages, les légumes, les fruits et dans le lait», a déclaré la ministre.

«Mais nous attendons des prélèvements complémentaires pour vérifier (...) qu'après une semaine d'accumulation les prélèvements restent toujours en dessous des seuils reconnus comme ceux de l'environnement normal, et si c'est le cas, nous pourrons lever toutes les restrictions sur l'alimentation dans la zone qui a été touchée par les fumées et les retombées des fumées de l'incendie», a-t-elle ajouté.

Après le sinistre survenu dans un entrepôt de cette usine produisant des lubrifiants pour automobile, le 26 septembre, la récolte des fruits et légumes a été interdite dans une centaine de communes en Normandie et dans les Hauts-de-France.

Agnès Buzyn a par ailleurs déclaré que tout risque lié à l'amiante était écarté en dehors du site industriel et que les hydrocarbures n'étaient présents qu'à l'état de «traces» dans les prélèvements réalisés, mais «rien de plus» que la pollution normale à Rouen.

La ministre a également confirmé que l'entreprise voisine du site de Lubrizol, Normandie Logistique, elle aussi partiellement incendiée, n'avait toujours pas précisé quels produits avaient brûlé parmi les 9.050 tonnes stockées avant le sinistre.

«Ça n'est pas un site Seveso classé haut, a-t-elle dit, pour autant nous avons besoin de connaître exactement le type de produits qui a été concerné par l'incendie» pour savoir si des «prélèvements supplémentaires» doivent être faits.

Samedi 5 octobre

09h39

224 personnes se sont présentées aux urgences hospitalières pour une pathologie «en lien» avec l'incendie de l'usine chimique Lubrizol de Rouen et huit d'entre elles ont été hospitalisées, selon l'Agence régionale de Santé (ARS) de Normandie.

«Aujourd'hui (vendredi), un seul patient est encore hospitalisé», a ajouté Christine Gardel, directrice générale de l'ARS de Normandie, lors d'une conférence de presse. «Jeudi, il y a eu 21 passages aux urgences» en lien avec l'incendie, pour une moyenne quotidienne de 600 passages sur la métropole rouennaise en temps normal, a-t-elle précisé.

Concernant les produits alimentaires, un «premier point» sera fait en fin de semaine prochaine sur la suite à donner aux restrictions de commercialisation. «A ce jour, 187 prélèvements de produits agricoles et alimentaires ont été effectués à la fois en région Normandie et Hauts-de-France», a indiqué Bruno Ferreira, directeur général de l'alimentation, au cours de la conférence de presse. 

Il s'agit de détecter une éventuelle accumulation de contaminants dans les produits alimentaires. 

Vendredi 5 octobre

19h17

Les préfectures des Hauts-de-France ont ajouté dix nouvelles communes dans la liste des territoires concernés par les arrêtés restreignant les activités agricoles, pris dimanche après les retombées du panache de fumées de l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen.

Les restrictions imposées au monde agricole dans l'Aisne, l'Oise, la Somme et le Nord, ont été dans le même temps assouplies : les autorités autorisent désormais de «poursuivre la récolte de végétaux à condition de les tracer, de les identifier et de les conserver de façon séparée sur l'exploitation». Ne sont plus concernées «les cultures de végétaux non exposés aux retombées de suies, en particulier les productions sous serre ou sous tunnel, et les denrées issues d'animaux non exposés aux retombées de suies et qui ont été alimentés par des aliments non exposés».

18h56

Les niveaux de dioxines mesurées sous le panache de fumée de l'incendie de l'usine chimique Lubrizol à Rouen, sont «relativement faibles» et proches «du bruit de fond», a indiqué l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris).

14H32

Le gouvernement met en place ce mercredi à partir de 15H00 un numéro vert pour répondre aux questions sur les conséquences de l'incendie de l'usine chimique Lubrizol de Rouen, a annoncé sa porte-parole Sibeth Ndiaye. Le numéro 0800 009 785 est disponible 7 jours sur 7 de 08h à 20h «jusqu'à la fin de la crise», a-t-elle précisé à l'issue du conseil des ministres. Il permet «aux personnes inquiètes de pouvoir recueillir des informations» sur les conséquences sanitaires et environnementales de ce spectaculaire incendie qui a dévasté le 26 septembre 2019 l'usine Lubrizol.

12h47

La création d'une commission d'enquête transpartisane sur l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen est «dans les tuyaux» au Sénat, a appris l'AFP de sources parlementaires.

11h13

Une mission d'information sur l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen va être créée à l'Assemblée nationale, après un accord en conférence des présidents sur ce format. 

Pour faire toute la lumière sur cet incendie dans lequel plus de 5.000 tonnes de produits chimiques ont brûlé, plusieurs députés et groupes politiques, surtout de gauche, réclamaient depuis plusieurs jours une mission d'information ou une commission d'enquête parlementaire. Une commission d'enquête, aux pouvoirs d'investigation plus étendus, n'a pas été jugée souhaitable en raison de l'enquête judiciaire en cours.

La mission d'information, qui sera formellement créée mardi prochain et ne sera pas circonscrite aux membres de la commission du Développement durable, sera aussi plus rapide.

09h12

Le gouvernement va demander aux usines dites Seveso, c'est-à-dire potentiellement à risques industriels, des «contrôles de sécurité» supplémentaires a annoncé sur Europe 1 la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. 

Mardi 1er octobre

20h20

La préfecture de Seine-Maritime a annoncé mardi soir sur son site internet que 5.253 tonnes de produits chimiques avaient été détruits dans l'incendie de l'usine Lubrizol, dont plus de 60% d'«additifs multi-usages». «Tous les produits ne sont pas dangereux. La dangerosité dépend de la quantité présente, du devenir des molécules après avoir brûlé et de la manière dont on est exposé (contact cutané, inhalation, ingestion)», est-il précisé sur un des documents publiés, accompagnant la liste des produits incendiés.

19h01

«Plus d'une quarantaine de plaintes transmises ou en cours de transmission», a annoncé le parquet.

18h59

Le parquet de Rouen se dessaisit au profit du pôle de santé publique du parquet de Paris

18h19

Le préfet a précisé qu'«il restait de l'ordre de 1.000 fûts dont 160 en état délicat pour lesquels un protocole d'intervention est en cours de finalisation». Il permettra «d'évacuer des fûts qui participent aux émanations d'odeurs», a-t-il dit.

18h05

«La liste des produits présents dans l'entrepôt Lubrizol au moment de l'incendie a été établie»,  affirme le préfet.

18h03

«On ne détecte aucune fibre d'amiante sur les surfaces», indique la direction régionale de l'environnement.

18h01

«Ce qui compte c'est l'anayse et la mesure des fibres d'amiante dans l'air», a dit le préfet de Seine-Maritime.

17h59

«Il n'y a pas de risque avéré lié à l'amiante», a déclaré le directeur départemental du Service départemental d'incendie et de secours.

10h04

L'association Respire a déposé lundi soir un référé auprès du tribunal administratif de Rouen «afin de nommer un expert» dans le dossier de l'incendie de l'usine chimique Lubrizol, a-t-on appris mardi auprès de leur avocate Me Corinne Lepage.

09h38

Les résultats d'analyses sur les suies et pollutions après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen seront publiés «demain ou après-demain», a indiqué mardi le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, en assurant que les premières indemnisations d'agriculteurs devraient intervenir sous dix jours.

09h20

L'eurodéputé EELV Yannick Jadot a réclamé sur Franceinfo «la transparence absolue sur ce qui a brûlé» et la publication de la liste des produits qui étaient stockés dans l'usine. Selon lui, le gouvernement «participe à l'inquiétude, à l'angoisse des salariés et des riverains» en ne publiant pas cette liste que le directeur de l'usine avait assuré quelques minutes plus tôt, sur la même station, avoir transmise aux «instances qui nous l'ont demandé».

«Il y a une question à laquelle, cinq jours après l'incendie, on n'a toujours pas de réponse: quelle est la liste des produits qui ont brûlé ?», a également déploré Delphine Batho, présidente de Génération Ecologie et ex-ministre de l'Ecologie (2012-2013), sur France Inter. «C'est la vérité que demandent les habitants de Rouen», a-t-elle ajouté.

08h51

Une usine chimique, classée Seveso seuil haut à Grand-Quevilly, près de Rouen, a été "mise à l'arrêt" depuis 7H45, a annoncé la préfecture de Seine-Maritime, précisant qu'il n'y avait pas d'incendie.

Lundi 30 septembre

21h

L'ancienne ministre de l'Environnement Corinne Lepage a annoncé au Parisien avoir saisi la justice afin de connaître «toutes les informations sur la pollution et les conséquences de l'incendie» de l'usine. «Je ne dis pas que les informations du préfet sont partiales, mais elles nous semblent partielles », a expliqué l'avocate, qui dit craindre que l'on n'ait pas cherché les bons polluants ou pas collecté les échantillons au bon endroit.

19h30

Le Premier ministre Edouard Philippe est arrivé sur le site de Lubrizol. Cinq ministres sont déjà venus depuis le début de l'incendien de l'usine chimique.

Face aux télévisions, le chef du gouvernement a réaffirmé vouloir faire l'«absolue transparence». Selon lui, si les «odeurs sont effectivement très dérangeantes, très pénibles à supporter» et «peuvent entraîner un certain nombre de réactions», elles «ne sont pas nocives» d'après les «analyses des scientifiques». La qualité de l'air ne serait donc «pas en cause».

«Pourquoi est-ce que personne ne vous croit ?», l'interroge alors un journaliste, mentionnant les interrogations de la population et les témoignages sur les réseaux sociaux évoquant les «vomissements» et les «maux de tête» de certains Rouennais.

Ce à quoi Edouard Philippe lui répond : «Je sais que nous vivons à une époque où la parole publique est souvent mise en cause et décrédibilisée [...] mais en la matière, nous avons fait la transparence totale.»

18h37

Une indemnisation totale des agriculteurs dont la production a été affectée par les retombées de l'incendie de l'usine Lubrizol a été annoncée par le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume. «Vous devrez être indemnisés en totalité, d'abord par des avances», a-t-il déclaré à des éleveurs laitiers, lors de la visite de leur exploitation à Bois-Guillaume, près de Rouen. Le ministre a promis que ces «avances de trésorerie (seraient) rapides».

18h25

Le groupe Lubrizol a porté plainte pour «destruction involontaire par explosion ou incendie» après l'embrasement jeudi d'une partie de son site de Rouen, a indiqué lundi le procureur de Rouen Pascal Prache.

La plainte, déposée samedi, vise la destruction involontaire «par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence», a précisé le magistrat.

18h13

Edouard Philippe va se rendre lundi en début de soirée sur le site de l'usine chimique Lubrizol de Rouen, touchée par un violent incendie jeudi, a annoncé Matignon.

Le Premier ministre est attendu sur place aux alentours de 19H30, alors que le groupe Lubrizol a porté plainte pour «destruction involontaire par explosion ou incendie». Edouard Philippe avait affirmé dimanche la volonté du gouvernement «de faire la transparence totale» sur cet incendie.

17h41

La vidéosurveillance et des témoins suggèrent «que l'origine du feu est extérieure à Lubrizol», a indiqué ce lundi la direction du site. 

17h20

Devant l'école rouennaise la plus proche de l'usine Lubrizol, où la classe a repris lundi après deux jours de fermeture à cause de l'incendie, certains parents restaient inquiets malgré le nettoyage de l'établissement, tandis que des enseignants de collège ont fait valoir leur droit de retrait.

Selon le rectorat la totalité des 237 établissements de l'académie, fermés dans la foulée de la catastrophe jeudi matin, ont rouvert lundi. Tous ont été nettoyés selon le rectorat. Cavelier de la Salle est une des deux écoles de Rouen où des traces de suie ont été retrouvées sur des rebords de fenêtre à l'intérieur de l'établissement.

Dans la journée, la situation s'est envenimée dans certains établissements. Selon Claire-Marie Feret, du Snes-FSU (syndicat national des enseignants du second degré), «dans trois collèges (Fontenelle à Rouen, Fernand Léger à Petit Quevilly et Georges Braque à Rouen) les collègues ont fait usage de leur droit de retrait, trop incommodés et trop inquiets des odeurs persistantes, des vomissements». «Apparemment il y a des établissement où les élèves se sentaient mal», assure-t-elle.

Au collège Georges Braque, les cours ont été suspendus jusqu'à nouvel ordre. Une professeure d'histoire-géo a expliqué au micro de France Bleu Normandie Seine-Maritime qu'à 07h30 lundi une très forte odeur était présente dans le bâtiment et «certains d'entre nous ont eu des symptômes, nausées, céphalées, vertiges».

Le conservatoire de Rouen a indiqué à l'AFP avoir décidé de fermer à partir de 12h30 en raison aussi de nausées et vomissements. Au collège Fernand Léger, à Petit-Quévilly, Pierre Louvart, représentant des parents d'élève FCPE, précise que «les professeurs ont exercé un droit de retrait parce que ça sentait trop mauvais dans l'établissement».

16h22

Le syndicat Alternative Police CFDT a publié un communiqué dans lequel il se dit «particulièrement inquiet» pour l'état de santé de ses collègues.  

Selon l'organisation, «plusieurs policiers affectés à la brigade de nuit et à la compagnie départementale d’intervention de Rouen, primo-intervenants sur l’incendie dès 2h30 du matin, sont actuellement en arrêt maladie pour des nausées, vomissements et vertiges». Elle ajoute que «deux d’entre eux sont actuellement en traitement jusqu’au 8 octobre».

Selon Alternative Police CFDT, «des policiers des compagnies républicaines de sécurité venus assurer une sécurisation et une protection à partir de 11h du matin sur le site» présenteraient également des symptômes inquiétants.

Un autre syndicat, SGP Police, a ajouté que des agents l'ont contacté afin de porter plainte contre X pour «dommages corporels par manquement de l’obligation de sécurité».

Une déclaration qui intervient alors même qu'Elisabeth Borne, Ministre de la transition écologique et solidaire, s'est montrée bien moins alarmiste quant à la situation sanitaire. Selon la ministre, «5 personnes qui avaient des problèmes respiratoires ont été gardées en observation» mais elle n'a pas évoqué en revanche les autres agents évoqués par les syndicats. 

9h45

L'usine Lubrizol de Rouen, dévastée par un incendie spectaculaire, va «rester fermée tant qu'on n'aura pas compris pourquoi on y a eu un incendie important», a assuré lundi la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne sur RTL.

«Tous les produits de l'usine, essentiellement des hydrocarbures, sont publics. Les suies sont retombées sur une centaines de communes, on en a retrouvées dans les Hauts-de-France. On aura demain (mardi) les dernières analyses sur la composition de ces suies. Toutes les mesures faites n'ont montré aucun polluant problématique dans l'air et sur la suie ça n'a montré aucun polluant jusqu'à présent», a tenu à rassurer la ministre.

«Je comprends que la population soit inquiète. Effectivement, il y a une odeur très dérangeante mais pas de problème sanitaire. On prend des précautions maximum. On doit deux choses aux Rouennais touchés par cet accident : une très forte exigence et une très grande transparence. On a interdit toute consommation des produits sur lesquels sont retombés des suies», a-t-elle ajouté.

Samedi, le préfet de Normandie avait présenté les résultats de différentes analyses. Il avait évoqué «une situation normale» de la qualité de l'air, sauf sur le site de Lubrizol (présence de benzène), tout en rappelant plusieurs décisions concernant l'agriculture, notamment «un gel» des récoltes, appliquant le principe de précaution.

DIMANCHE 29 SEPTEMBRE

13h48

Le Premier ministre Édouard Philippe a assuré dimanche que «l'engagement du gouvernement est de répondre à toutes les questions et de faire la transparence totale» après l'incendie jeudi de l'usine chimique Lubrizol de Rouen.

«Pour faire face à l'inquiétude légitime des populations, il n'y a qu'une solution: le sérieux et la transparence complète et totale», a-t-il ajouté lors d'un déplacement à l'université d'été du MoDem dans le Morbihan, alors que les critiques accusant les autorités d'un manque de transparence se sont multipliées ces derniers jours.

Le Premier ministre s'est engagé à«travailler le plus intensément possible avec l'ensemble acteurs, locaux et nationaux, pour trouver des solutions et donner des garanties pour régler la situation».

«Nous avons souhaité faire en sorte que tout ce qui est su, que toutes les analyses qui sont réalisées soient rendues publiques», a encore fait valoir Édouard Philippe.

08H00

Au lendemain de la conférence de presse donnée par Pierre-André Durand, préfet de Normandie et de Seine-Maritime, plusieurs résultats d'analyses sont désormais disponibles et portés à la libre connaissance des citoyens, comme l'Etat s'y était engagé.

Les résultats des analyses de l'air réalisées par Atmo Normandie (une structure issue du réseau des Associations agrées de surveillance de qualité de l'air, ndlr) sont ainsi disponibles sur leur site.

De même des informations actualisées sont également disponibles sur le site de la préfecture.

Une volonté de transparence de la part des autorités qui ne rencontrait toutefois pas l'adhésion d'une partie des Rouennais.

En plus d'une pétition lancée pour demander de plus amples investigations, Une cagnotte en ligne a ainsi été mise sur Leetchi pour financer des «des tests de pollution, de manière indépendante et citoyenne».

Sur les 1.000 euros demandés pour réaliser cinq échantillons, un peu plus de 1.900 étaient déjà récoltés ce dimanche en début de matinée. 

De leur côté, des députés de gauche ont réclamé samedi une commission d'enquête parlementaire, alors que l'inquiétude persiste sur l'impact sanitaire et environnemental du sinistre.

«Il faut toute la vérité sur Lubrizol. Comme pour AZF il y a 17 ans, une commission d'enquête parlementaire doit être ouverte dès la semaine prochaine», a notamment plaidé Olivier Faure, numéro un du PS, sur Twitter.

17h27 

La qualité de l'air à Rouen est dans son «état habituel», a indiqué le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, lors d'un point presse organisé ce samedi. 

15h45

L'enquête judiciaire concernant le spectaculaire incendie à Rouen jeudi de l'usine chimique Lubrizol, classée Seveso, s'est élargie au chef de mise en danger d'autrui, a annoncé samedi le parquet de Rouen.

«Des plaintes ont été portées à la connaissance du parquet, dans le ressort du tribunal de grande instance de Rouen ou hors ressort, et lui sont adressées au fur et à mesure. Au vu de ces éléments, l'enquête est donc désormais diligentée également du chef de mise en danger d'autrui», a déclaré le procureur de la République de Rouen Pascal Prache dans un communiqué. 

10h53

Selon une information de RTL, huit habitants vont porter plainte contre X pour «dommages corporels».

10h23

Restés fermés jeudi 26 et vendredi 27 septembre, les écoles, collèges et lycées de Rouen réouvriront dès lundi 30 septembre. Une information confirmée par le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer. «Ce n'est pas dans l'intérêt des élèves que nous prolongions  excessivement la fermeture», a-t-il assuré, précisant que les cours d'école seront nettoyées car les séances d'Eps «doivent pouvoir se dérouler» car «il est hors de question d'envoyer des élèves dans une école, un collège ou un lycée où il y a encore de la suie.»

Il ajoute toutefois que «si les analyses nous montre qu'il ne faut pas le faire, ça ne sera pas fait.»

09h32

Selon une information rapportée par France Bleu Normandie, il y avait de l'amiante dans la toiture de l'usine Lubrizol, détruite lors du violent incendie de jeudi. Selon des sources internes, 8.000 m2 de l'usine étaient équipés d'un toit en fibrociment, un matériau reconnu pour ses qualités isolantes mais qui contient en son sein de l'amiante.

Même si la préfecture écarte tout risque pour la santé, l'adjoint EELV à la mairie de Rouen Jean-Michel Bérégovoy souhaite que «des études précises de la qualité de l'air soient réalisées. Il y a 8.000m2 de matière amiantée dans l'atmosphère. C'est énorme.»

07h45

Au lendemain de l'incendie de Lubrizol, un faux communiqué a fait son apparition sur les réseaux sociaux. Ce texte imite la communication officielle de l'Agence régionale de santé (ARS) et de la préfecture. Concernant le «nuage de fume» (sic) qui s'est dégagé de l'usine, on peut lire, sur ce faux communiqué, que «des effets dangereux pour la santé à court et long termes ne sont pas à exclure». Evoquant notamment «une toxicité aiguë», il recommande «aux personnes qui le peuvent de s'éloigner le plus possible du centre de Rouen».

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Selon le préfet de Seine-Maritime, «c'est évidemment un montage qui a été réalisé à partir des logos de l'Etat et de l'ARS avec des informations erronées et malveillantes visant à diffuser de fausse informaiton».

La préfecture envisagerait de porter plainte contre l'auteur de ce faux communiqué. «C'est inadmissible et nous envisageons de saisir l'autorité judiciaire et de déposer plainte», a expliqué le préfet à France Bleu.

07h10

Sur Facebook, la solidarité grandit entre les habitants. Certains d'entre eux ont ouvert un groupe baptisé «soutien et hébergement» pour les Rouennais. Il s'agit de permettre à ceux qui le désirent de poster des propositions d'hébergement pour les personnes souhaitant fuir la ville.

 06h10

Une pétition a été lancée sur change.org par Gwendal Gossec, quelques heures après l'incendie, pour  demander de nouvelles investigations et expertises. Sur la page de la pétition, son auteur explique : «une enquête sur les origines de l'incendie est ouverte. Elle ne suffit pas. Une enquête sur les conséquences sanitaires et environnementales de cette catastrophe doit être menée, et engager le cas échéant la responsabilité de Lubrizol, avec obligation de réparation».

Samedi 28 septembre, près de 16.000 personnes ont déjà signé la pétition.

20h08

Lors d'un point presse, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a reconnu que «la ville est clairement polluée» par les suies. «Si on voit des galettes de goudron sur les plages, on demandera aux enfants de pas les toucher (...) Eh bien c'est la même chose ce que nous demandons aux riverains aujourd'hui, c'est-à-dire de nettoyer ces suies, ces saletés, visuellement très repérables, à prendre des précautions notamment en mettant des gants», a-t-elle ajouté. 

15h32

Les premiers signes d'une pollution de la Seine sont apparus. Des galettes d'hydrocarbures ont été repérées sur le fleuve. «Nous sommes en train d'armer un navire pour récupérer les galettes avec un chalut tampon, fait pour ramasser les hydrocarbures», a indiqué à l'AFP, Benoît Lemaire, directeur de cabinet du préfet de Normandie. 

«Il n'y en a pas des tonnes à mon avis, mais ça nécessite qu'on les récupère», a-t-il ajouté. 

15h10

Au lendemain de l'incendie de l'usine Lubrizol, plusieurs internautes ont signalé la mort de poissons et d'oiseaux. Une photo a notamment été relayée sur les réseaux sociaux plusieurs fois, ce vendredi 27 septembre.

A l'heure actuelle, le préfet de la Seine-Maritime a indiqué à nos confrères de Paris-Normandie ne pas avoir eu connaissance de tels évènements. Tout comme le directeur du centre départemental d'incendie et de secours.

13h25

Les locaux de France 3 Rouen ont été évacués vendredi vers 11H15 en raison d'une forte odeur entraînant des vomissements, liée à l'incendie de l'usine chimique Lubrizol éteint dans la nuit, a annoncé France 3 Caen.

Des salariés ont en effet été «victimes de nausées et de vomissements», a expliqué le journaliste Laurent Marvyle à l'antenne de France 3 Caen. France 3 Rouen emploie 118 personnes selon la direction. Des équipes de France 3 Rouen demeurent en reportage, selon la même source.

12h02

Sur Twitter, des internautes s'étonnent de l'arrêt de la diffusion de l'indice de la qualité de l'air de Rouen. Sur son site, Atmo Normandie s'explique : «Contrairement à ce qui a été cru hier durant l’incendie, Atmo Normandie n’a pas stoppé ses mesures qui étaient consultables en permanence dans l’onglet 'mesures'. Seule a été temporairement suspendue la diffusion de l’indice ATMO synthétique lié à la pollution quotidienne car son mode de calcul ne prend pas en compte ni les odeurs ni les polluants atypiques émis lors d’accident. Pour évaluer ces derniers, Atmo Normandie a mis en place durant la journée d’hier, jeudi 26/09, des mesures complémentaires dont l’analyse complexe ne peut être en temps réel car faite en laboratoire de chimie.»

11H15

Précision sur la présence d'éléments radioactifs sur le site de l'usine. Le préfet indique qu'il n'y a pas de produits radioactifs sur le site, mais des appareils de mesure qui comportent un élément radioactif scellé. Ils n'ont pas été touchés par l'incendie, comme l'assurait le colonel des pompiers.

07H37

Le spectaculaire incendie qui s'était déclenché dans la nuit de mercredi à jeudi dans l'usine Lubrizol de Rouen, classée Seveso seuil haut, est éteint, a indiqué à l'AFP vendredi Benoît Lemaire le directeur de cabinet du préfet de Normandie. L'incendie, qui n'a pas fait de victime, avait donné lieu à un panache de 22 km de fumée noire de long au dessus de l'agglomération, selon la préfecture.

«Le feu est éteint», «nous maintenons les effectifs sur les lieux afin de poursuivre le refroidissement de l'ensemble des fûts sur site», «il reste quelques points chauds», a indiqué Chris Chislard, porte-parole des pompiers de Seine-maritime sur France Bleu Seine-maritime/Eure.

Ont brûlé sur place des hydrocarbures et des additifs d'huile de moteur, selon la préfecture. Une légère fumée blanche émane encore de l'usine et une «odeur désagréable» persiste, liée au fait que des hydrocarbures ont brûlé, a confirmé M. Chislard à la radio. Plus de 200 pompiers ont été mobilisés jeudi, selon la préfecture. Selon la préfecture, le panache n'a pas présenté de toxicité aigüe. Le plan Polmar a été déployé jeudi pour écarter une pollution de la Seine qui n'a pas été observée pour le moment.

Jeudi 26

16h14

De nombreux habitants de Rouen diffusent sur les réseaux sociaux des images montrant les retombées - suie, résidus d'hydrocarbures - de la fumée de l'incendie. 

16h05

Le service des transports publics de l'agglomération de Rouen annonce l'arrêt «progressif» des transports en commun jusqu'à vendredi matin. 

13h07

L'incendie est «circonscrit» mais «n'est pas éteint», a indiqué à la mi-journée Marc Vitalbo, commandant des opérations de secours.

11h39

Dans un communiqué, le ministère de la Transition écologique et solidaire se veut rassurant. «Des premières analyses de la qualité de l’air ont été réalisées dès la survenue de l’incendie, qui n’ont pas mesuré de toxicité aigüe de l’air. Ces analyses seront régulièrement actualisées afin d’évaluer toute évolution de la situation.», explique le texte.

11h33

L'usine est classée Seveso seuil haut. Environ 400 employés y travaillent en temps normal. Le site fabrique et commercialise des additifs qui servent à enrichir les huiles, les carburants ou les peintures industriels.

11h31

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner va se rendre à Rouen.

11h04

«On continue de lutter contre le feu avec un risque de pollution de la Seine par débordement des bassins de rétention», a déclaré devant la presse le préfet de Normandie Pierre-André Durand

10h54

La priorité des services de secours est «de protéger les produits dangereux» qui se trouvent encore dans l'usine en feu Lubrizol à Rouen afin d'«éviter un sur-accident», a déclaré jeudi Jean-Yves Lagalle, responsable des pompiers de Seine-Maritime.

08h12

Il n'y a «pas d'élément qui permettent de penser qu'il y a un risque lié aux fumées» provoquées par l'incendie en cours dans une usine Seveso à Rouen, a affirmé jeudi sur RTL le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

07h45

Un périmètre de 500 mètres autour du site a été évacué. Aucune victime n'est à déplorer.

07h43

Les habitants de douze communes dont Rouen sont invités à rester chez eux.  Les établissements scolaires vont rester fermés.

06h45 

Un incendie s'est déclaré vers 2h30 dans une usine Lubrizol classée Seveso à Rouen. Un spectaculaire panache de fumée était visible.

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