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Incendie de Rouen : les autorités des Hauts-de-France recensent les lieux touchés par des suies

Sur internet et dans la presse locale, des témoignages font état de suies à Lille, dans l'Aisne et l'Oise notamment. V[©Lou BENOIST / AFP]

Les services de l'Etat dans les Hauts-de-France ont annoncé ce dimanche qu’un recensement des territoires «susceptibles» d'avoir été touchés par des suies dues au nuage de fumées de l'usine chimique Lubrizol de Rouen jeudi, est en cours.

En effet, le nuage a survolé la région quelques heures après le début d’incendie, il s’est ensuite dirigé vers la Belgique puis les Pays-Bas.

Dans un communiqué, l'Agence régionale de santé demande aux habitants qui constateraient «la présence de retombées sous forme de suie» «de bien vouloir le signaler aux services de gendarmerie ou de police ou aux services départementaux d'incendie et de secours».

L'ARS et la préfecture de la zone de défense et sécurité Nord assurent par ailleurs que «les captages d'eaux de surface destinés à la consommation humaine ont fait l'objet d'une surveillance renforcée», qu' «aucun risque n'est constaté pour l'eau du robinet» et que «les mesures de qualité de l'air réalisées depuis l'incendie ont fait apparaître une qualité de l'air habituelle».

«pas de toxicité aiguë»

L’ARS rappelle également de ne pas consommer les fruits et légumes présentant des traces de suie, de porter des gants pour nettoyer, de laver «simplement à l'eau» les fenêtres, mobiliers, jeux extérieurs, de nettoyer les parties du corps qui auraient été en contact avec les suies avec du savon ordinaire, et pour les yeux, de les rincer avec du sérum physiologique.

Sur internet et dans la presse locale, des témoignages font état de suies à Lille, dans l'Aisne et l'Oise notamment. Vendredi, l'ARS, l'organisme de surveillance de l'air Atmo et la préfecture avaient affirmé que «ce nuage de fumée qui a traversé la zone Nord ne présentait pas de toxicité aiguë» mais que «des retombées de ces fumées pouvaient localement avoir laissé des traces de suie».

Jeudi, quelques heures après l'incendie du site industriel, classé Seveso seuil haut et produisant des additifs d'huile, une enquête judiciaire avait été ouverte du chef «de destructions involontaires par l'effet d'une explosion ou d'un incendie». Le parquet l'a élargie samedi au chef de mise en danger d'autrui.

L'usine appartient au groupe de chimie américain Lubrizol Corporation, lui-même propriété de Berkshire Hathaway, holding du milliardaire et célèbre investisseur américain Warren Buffett.

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