En 2018, parmi les 610 000 personnes mortes en France - le niveau le plus élevé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale – près de la moitié sont décédées dans leur département de naissance.
Une proportion particulièrement élevée dans les DOM d'après les données de l’Insee. En effet, 91% des personnes décédées en Martinique en 2018 y étaient nées. En Guadeloupe et à La Réunion, c’est le cas de 86% des personnes décédées.
En métropole, les natifs du Pas-de-Calais, du Nord, la Manche et du Finistère, sont les plus enracinés puisque plus de 70% des personnes décédées y étaient nées.
Au contraire, l’Île-de-France recense le plus grand nombre de défunts nés hors du département. 76 % des personnes qui ont rendu leur dernier soupir à Paris avaient vu le jour dans un autre département et c’est même le cas de 90% des personnes mortes dans le Val-de-Marne.
Selon l’institut, ces fortes proportions s’expliquent par l’attraction économique de la région où de nombreuses personnes s’y installent avant tout pour des raisons professionnelles.
© Insee, statistiques de l'état civil.
Les autres départements où plus de 70 % des décès concernent des personnes nées hors du département sont situés dans des régions du sud, comme le Var, les Alpes-Maritimes, et les Alpes-de-Haute-Provence. Cette tendance s'explique quant à elle par l’arrivée des retraités qui souhaitent y vivre leurs années de retraite sous le soleil.