Depuis le mois d'août, une vidéo simulant une remise de grade «virile» dans une chambrée tourne en boucle sur les réseaux sociaux. Elle totalise plus de 700.000 vues. Sur les images, de jeunes soldats du 35e régiment d'infanterie de Belfort se font frapper par leurs instructeurs sous le regard de leurs camarade. Un bizutage condamné par l'armée de Terre.
«Eh eh debout! Prends ton béret ! Vas-y», peut-on entendre lorsqu'un des sergents assène une série de coups violents, entre coups de poing et coups de genou.
Cette séance de bizutage serait née de la volonté des jeunes recrues de vivre une remise de grade «plus virile». Pour l'heure, aucune plainte n'a été déposée.
Scandale dans notre armée :
La dérive de petits chefs sans cervelle, communautarisés et racistes! pic.twitter.com/THafg6CnAT— YVAN BENEDETTI (@Yvan_Benedetti) 28 septembre 2019
Interrogé par l'Est Républicain, le chef de corps du 35e RI de Belfort a «demandé une enquête administrative interne», ajoutant que «les protagonistes ont été entendus. Les actes sont brutaux mais il ne s'agit pas d'un comportement coutumier».
Selon ce responsable, «il ne s’agit pas de brimades, mais d’un fait unique, non organisé, qui découle d’une erreur d’appréciation. J’ai convoqué l’ensemble du régiment pour rappeler que ce ne sont pas nos valeurs, qui sont basées sur le respect, l’accueil, l’exemplarité, la confiance. Le discernement des jeunes a été altéré et les sous-officiers, qui sont de bons professionnels par ailleurs, ont fait l’amalgame entre l’accueil et l’aguerrissement».
L'armée de Terre condamne
Dans un tweet, le compte officiel de l’armée de Terre assure de son côté que l’armée «ne tolère pas de tels comportements, de quiconque envers quiconque. Cette affaire est connue, prise en compte et les responsables ont été sanctionnés. »
L'@armeedeterre ne tolère pas de tels comportements, de quiconque envers quiconque. Cette affaire est connue, prise en compte et les responsables ont été sanctionnés.
— Armée de Terre (@armeedeterre) 30 septembre 2019
Selon le service communication de l’Armée de Terre, le chef d’état-major de l’armée a validé le principe de sanctions contre les trois auteurs des coups et le militaire du rang qui a filmé cette séquence.