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Lutte antiterroriste : le gouvernement supprime l'Inhesj, institut dédié à la sécurité intérieure

Parmi ses compétences, l'Inhesj offrait notamment la possibilité aux préfets de s'exercer à la gestion de crise résultant, par exemple, d'un attentat ou d'un surattentat terroriste[AFP]

Alors que la lutte contre le terrorisme vient de faire brusquement sa réapparition dans le débat public, le gouvernement a décidé de supprimer l'Inhesj (Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice), organisme d'Etat vieux de trente ans chargé notamment d'assurer des formations sur la sécurité intérieure, et qui publiait régulièrement des travaux d'études et de recherches.

Hasard du calendrier, Matignon a fait savoir sa décision - motivée par des raisons budgétaires - le vendredi 4 octobre. Soit vingt-quatre heures après l'attaque au couteau perpétrée par Mickaël Harpon au sein-même de la préfecture de police de Paris et qui a coûté la vie à 4 personnes. «L’INHESJ dépendait du Premier ministre et ni le ministère de l’Intérieur, ni celui de la Justice ne se sont mobilisés pour éviter cette fermeture», note sur son blog le journaliste Jean-Dominique Merchet.

Parmi ses compétences, l'Inhesj offrait notamment la possibilité aux préfets de s'exercer à la gestion de crise résultant, par exemple, d'un attentat ou d'un surattentat terroriste. L'institut public apportait également son expertise en matière de cybersécurité. L'annonce de sa suppression a suscité un certain émoi auprès des acteurs l'ayant cotoyé de manière directe ou indirecte.

Créée en 1989 à l'initiative de Pierre Joxe, alors ministre de l'Intérieur, l'Inhesj (78 agents, 38 fonctionnaires et 40 contractuels) fermera définitivement ses portes à l'horizon 2020.  

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