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Attaque à la Préfecture de police de Paris : Christophe Castaner interdit un rassemblement de soutien au tueur

Dans un message diffusé ce mercredi 9 octobre sur son compte Twitter, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner a indiqué que le rassemblement en soutien à Mickaël Harpon, l'auteur de l'attaque au couteau de la préfecture de Police de Paris, allait être interdit.

«La manifestation prévue à Gonesse en soutien à l'assassin de la préfecture de police est une infamie et une insulte à la mémoire de nos policiers. Je me suis entretenu avec le préfet du Val-d'Oise : le rassemblement va être interdit», a ainsi annoncé le locataire de la place Beauvau dans un premier message.

«J’ai demandé à ce que les propos odieux tenus par son organisateur soient dénoncés au procureur de la République, sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale», a-t-il ajouté dans un second post.

Organisé à l'initiative de Hadama Traoré, un ex-candidat aux élections européennes qui se présente comme le «candidat des banlieues», ce rassemblement devait se tenir ce jeudi 10 octobre, devant l'hôtel de ville de Gonesse, commune du Val-d'Oise, où l'auteur de la tuerie de la Préfecture de police de Paris résidait.

Dans une vidéo relayée sur Facebook, son organisateur explique que le but était de «communiquer différemment sur Mickaël» qui«n’est pas un terroriste». «On a le bras long», assène-t-il par ailleurs, invitant «toutes les communautés persécutées, à faire la guerre ensemble, aux politiques et aux médias».

La diffusion de cette vidéo avait aussitôt soulevé une vague d'indignation non seulement parmi les forces de l'ordre et la classe politique, mais aussi dans l'opinion publique.

La préfecture du Val-d'Oise avait prétendu ne pas pouvoir interdire la manifestation

Jacqueline Eustache-Brinio, sénatrice Les Républicains, avait à cet égard dénoncé «des propos monstrueux». 

Dans un communiqué, elle avait indiqué s'être entretenue avec le directeur du cabinet du préfet du Val-d'Oise pour faire annuler la manifestation, mais que ce dernier lui aurait répondu qu'il «ne lui était pas possible de l'interdire».

Interrogée par RTL, Jacqueline Eustache-Brinio s'était dite ensuite «scandalisée».

«On a un président qui nous a dit [mardi] qu'il fallait être unis tous ensemble pour lutter contre cette islam radical (mais) Si l'État n'est pas capable d'interdire ce genre de provocation. Je me dis que l'on est mal parti», avait-elle déploré.

Mickaël Harpon, islamiste employé comme adjoint administratif à la Direction du Renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) depuis quinze ans, a perpétré une attaque au couteau, le jeudi 3 octobre dernier, tuant quatre personnes (trois policiers et un agent administratif).

Cette attaque, qualifiée selon les spécialistes de «tuerie islamiste» voire «d’attentat» a relancé le brûlant débat sur l'infiltration par des islamistes des autorités chargées de lutter contre ce fléau et entraîné de nombreux appels à la démission de Christophe Castaner.

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