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Deux policiers soupçonnés de radicalisation se voient retirer leurs armes après l'attaque de la Préfecture

Les deux policiers auraient refusé d'échanger tout contact avec des femmes. [Christophe SIMON / AFP]

Après l'attentat du 3 octobre à la Préfecture de police par le policier Mickaël Harpon, l'heure est à l'inquiétude dans les commissariats. Les signalements se multiplieraient, et deux policiers auraient été désarmés.

19 fonctionnaires – policiers ou agents administratifs - seraient aujourd'hui suivis par le groupe de surveillance de la radicalisation dans la police nationale, mis en place en 2015 par l’IGPN. Auditionnés au Sénat, le ministre de l'intérieur Christophe Castaner et le secrétaire d'Etat Nuñez ont annoncé un renforcement des moyens de cette cellule.

Le 7 octobre dernier, le préfet de police Didier Lallement a adressé une note aux chefs de service. Il leur a demandé de «signaler immédiatement» les signes d'une «possible radicalisation» d'un fonctionnaire. Ils sont ainsi appelés à veiller aux «aux changements vestimentaires et alimentaires», au «refus de serrer la main du personnel féminin» au «repli sur soi» ou encore au «rejet de l'autorité».

deux agents au comportement inquietant

Selon Le Parisien, de premières décisions auraient été prises. Deux policiers soupçonnés de radicalisation se seraient vus retirer leurs armes, dans le cadre de procédures disciplinaires.

Le premier serait un capitaine de police de 39 ans, travaillant à la brigade d'exécution des décisions de justice. Il aurait été suspendu, avec son arme retirée au nom du «principe de précaution». Marié à une avocate musulmane, l'homme se serait laissé pousser la barbe, ferait sa prière au travail, et refuserait d'échanger avec ses collègues féminines. Désormais rasé et séparé de sa femme, il est soupçonné de faire la taqiya, une technique utilisée par les djidahistes, qui consiste à masquer les signes de radicalité islamique.

Le second serait un policier de 34 ans, qui travaille au commissariat de Villeneuve-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine. Musulman converti, il aurait tenté d'inciter ses collègues à faire les prières et refusé de parler avec les femmes. Il aurait déjà été entendu par la sous-direction anti-terroriste, pour avoir laissé son badge et son arme de service à un ami de l'attaquant des militaires en 2017, à Levallois. Révoqué de la police en 2018, il avait finalement retrouvé son poste après une décision du Tribunal administratif.

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