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Nouvelles révélations dans l'affaire du gilet jaune blessé par un LBD à Bordeaux

Le 12 janvier 2019, Olivier Béziade manifestait avec les Gilets jaunes à Bordeaux. Le 12 janvier 2019, Olivier Béziade manifestait avec les Gilets jaunes à Bordeaux (illustration).[GEORGES GOBET / AFP]

Une enquête vidéo publiée par Le Monde démontre comment les policiers ont tiré au lanceur de balles de défense (LBD) sur un Gilet jaune ne présentant pas de menace, au début de l'année à Bordeaux.

Ce 12 janvier 2019, Olivier Béziade, venu manifester avec les gilets jaunes à Bordeaux, est touché à la tête par un tir de LBD venant d'un policier de la BAC. Sa blessure oblige les médecins à le plonger dans un coma artificiel plusieurs jours et à lui prescrire 90 jours d'ITT.

Le quotidien du soir a enquêté sur l'affaire (voir la vidéo ci-dessous), déjà largement médiatisée au moment des faits, et pointe du doigt plusieurs comportements litigieux de la part des forces de l'ordre.

Premièrement Olivier Béziade, dos aux policiers, ne présentait pas de menace particulière. Deuxièmement, alors que la tête ne doit pas être visée par le tireur de LBD, le Gilet jaune a souffert de plusieurs fractures du crâne. Enfin, et malgré qu'il en soit normalement obligé après chaque tir de LBD, le policier de la BAC à l'origine du tir ne s'enquiert pas de la santé de la victime, écroulée face contre terre, la tête en sang. «Appelez-les vous, nous on ne peut pas», répond un policier à un groupe de personnes au chevet de l'homme et qui leur demande d'appeler les pompiers.

L'IGPN, la police des polices, qui a enquêté sur cette affaire, n'a pour l'instant pris aucune sanction.

«Depuis le début de la mobilisation (des Gilets jaunes, ndlr), au moins 313 enquêtes IGPN pour suspicion de violences policières ont été ouvertes. Aucune n'a pour l'instant livré de conclusion», conclut la vidéo.

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