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Paris : vers un durcissement de la limitation du nombre de nuitées autorisées sur Airbnb ?

La municipalité souhaite durcir la réglementation, afin d'éviter les dérives frauduleuses. La municipalité souhaite durcir la réglementation, afin d'éviter les dérives frauduleuses.[© Capture d'écran / Airbnb]

«Victoire !», s'est félicité Ian Brossat, l'adjoint à la mairie de Paris chargé du logement, alors qu'un amendement rendant possible la limitation des locations Airbnb à 60 nuitées maximum par an a été adopté cette nuit au Sénat.

Même si cette mesure intégrée au projet de loi «engagement et proximité» doit encore passer l'Assemblée nationale, d'ici à la fin de l'année 2019, c'est un premier pas positif en faveur des villes qui souhaitent durcir la limitation du nombre de nuitées autorisées sur les plateformes de location.

«Cet amendement permettrait aux villes de fixer elles-mêmes cette limite en tenant compte des réalités locales», fait savoir Ian Brossat, qui souligne que «cette limite de 120 jours est aujourd'hui fixée par la loi, et s'applique partout uniformément».

Pour l'adjoint, aucun Parisien ne part en vacances 4 mois. «C'est énorme de louer son logement sur Airbnb jusqu'à 120 jours par an», assure-t-il, alors que dans d'autres villes touristiques, c'est 30 ou 60 nuitées max.

De manière générale, la municipalité parisienne souhaite serrer la vis afin de limiter au maximum les dérives liés à l'explosion du nombre d'appartements Airbnb à Paris, qui sont désormais au nombre de 60.000 selon Ian Brossat, dont la moitié d'entre eux ne servirait qu'à cette fonction.

Pour la première fois, une opération de contrôle de locations meublées de courte durée a d'ailleurs récemment été menée par la police, en collaboration avec les agents de la ville dédiés à la traque des irrégularités, qui soupçonnaient qu'un immeuble de la rue Jean Nicot (7e) «abrite des locations meublées de courtes durées frauduleuses».

Une réussite puisqu'à cette occasion, six appartements identifiés comme tels ont pu être ouverts, pour constater officiellement la fraude. La municipalité s'est donc réjouie «de ce contrôle [...], dans un contexte où certains propriétaires et sociétés croient pouvoir bénéficier d’une véritable impunité».

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