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L'acteur césarisé Gérald Thomassin, suspecté de meurtre, a mystérieusement disparu depuis cet été

Gérald Thomassin, le 9 mars 1991, jour où il reçoit son césar.[PIERRE VERDY / AFP]

Il avait reçu le césar du meilleur espoir en 1991 pour son rôle dans Le Petit Criminel, de Jacques Doillon. Depuis 2009, il est soupçonné du meurtre d’une postière. Gérald Thomassin, 45 ans, ancien acteur tombé dans la marginalité, n’a plus donné signe de vie depuis la fin du mois d’août dernier, alors qu’il devait assister à une confrontation judiciaire.

«Suite à la disparition de Gérald Thomassin, le parquet de La Rochelle a saisi la police judiciaire le 17 septembre d'une enquête du chef d'enlèvement», a indiqué le procureur de la République Laurent Zuchowicz, confirmant des informations du Progrès. Il a expliqué qu'une enquête pour enlèvement offrait «un cadre procédural plus adapté, dans le prolongement d'une enquête pour disparition inquiétante, en tenant compte d'un contexte particulier».

En effet, le 29 août, Gérald Thomassin ne s'était pas rendu à une convocation pour une confrontation dans le bureau du juge d'instruction en charge du dossier sur le meurtre d’une postière en 2008, repris depuis à Lyon. Sa trace s'était perdue la veille, «après un contrôle SNCF dans un train» parti de Rochefort (Charente-Maritime) à destination de Nantes.

il espérait être mis hors de cause

Il avait été mis en examen en 2013 pour le «meurtre aggravé» de cette postière dans l'Ain, Catherine Burgod, à l'époque âgée de 41 ans, et pour «vol avec arme». Deux autres suspects avaient ensuite été mis en examen, l'un pour les mêmes qualifications et un autre pour «complicité». Le 19 décembre 2008, dans l'agence postale communale de Montréal-la-Cluse (Ain), cette femme avait été retrouvée dans une mare de sang, dans une pièce attenante au guichet. Mère de deux enfants, enceinte de cinq mois et demi, elle avait été frappée de 28 coups de couteau, arme qui n'a jamais été retrouvée. Son agresseur avait pris la fuite en emportant un butin. 

En 2009, l'ancien comédien, tombé dans la marginalité, avait été interpellé une première fois avant d'être relâché, faute de preuves. Mais des aveux téléphoniques à son frère - dans lesquels il confessait : «je vais aller dire que c'est moi qui l'ai tuée» - avaient ensuite précipité une nouvelle interpellation. Il a toujours clamé son innocence face aux enquêteurs. Selon ses proches, il espérait même que la confrontation judiciaire à laquelle il se rendait permettrait de le mettre hors de cause.

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