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Loiret : une infirmière et un retraité mystérieusement tués

Le cabinet de Karine F., infirmière libérale de 42 ans, est situé à Châlette-sur-Loing, la même commune du Loiret où le cadavre de Jacques S. a été découvert. [Street View].

Pourquoi une femme et un retraité apparemment sans histoire ont-ils été sauvagement tués ? C’est la question à laquelle tentaient toujours de répondre, mercredi 23 octobre, les enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie d’Orléans (Loiret) après la découverte, deux jours plus tôt, des corps sans vie et roués de coups d’une infirmière et de son patient.

Ce sont d'abord des automobilistes qui, lundi matin vers 7h15, ont donné l’alerte après avoir aperçu le corps de Karine F., une infirmière libérale, gisant le long d’une route à Pannes (Loiret).

Âgée de 42 ans, cette mère de deux enfants a été découverte les mains attachées avec des câbles électriques. Son cadavre présentait de multiples plaies portées à l’arme blanche au niveau du visage, du cou et de la poitrine.

Un meurtre d’une barbarie absolue qui interpelle vivement les enquêteurs qui font le lien avec un autre crime commis le même jour non loin de là, à Châlette-sur-Loing, une commune où Karine F. possède justement son cabinet.

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La coïncidence est d’autant plus troublante que l’autre homicide concerne précisément un patient de l’infirmière, un retraité de 84 ans, répondant au nom de Jacques S. Inquiets de ne pas avoir de ses nouvelles, ce sont ses voisins qui avaient prévenu les secours.

Les mains du retraité coupées et introuvables

Alertées, les forces de l'ordre ont découvert le corps de l’homme sans vie au fond de son lit. Il portait, lui aussi, des traces de coups à la tête et au visage. Détail infâme : ses deux mains ont été coupées. Mercredi, elles n’avaient toujours pas été retrouvées.

Si toutes les hypothèses restent envisagées à ce stade, les enquêteurs n’excluent pas le fait que l’infirmière pourrait avoir surpris le ou les agresseurs du retraité, alors que la maison du vieil homme a été fouillée et qu'un chouchou et une broche appartenant à la mère de famille y ont été retrouvés.

Si cette hypothèse restait à confirmer, les gendarmes ont toutefois déjà établi que l’infirmière n’a pas été tuée dans le pavillon de Jacques S. mais que son ou ses meurtriers l’ont embarquée dans son propre véhicule qui sera retrouvé dans l’après-midi, non loin du lieu de la découverte de son corps.

Le meurtre de Karine F., qui était présidente départementale du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (SNII), a causé une vive émotion dans la région.

Une de ses patientes, citée par France 3 Loiret, décrit une femme extraordinaire, «Je la connais depuis plus de dix ans. Karine était vraiment quelqu'un de bien. Vous pouviez lui demander tous les services, elle était là, présente. Elle aimait tout le monde, elle aimait la vie. Je suis effondrée».

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