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Réforme des retraites: «Je n'aurai aucune forme de faiblesse ou de complaisance», assure Macron

«Je veux aller au bout de cette réforme, je pense qu'elle est nécessaire pour le pays donc je la défendrai»[JOHN THYS / AFP]

Le président Emmanuel Macron assure qu'il n'aura «aucune forme de faiblesse ou de complaisance» face aux mobilisations contre sa réforme des retraites même si cette dernière devait le rendre «impopulaire», dans un entretien diffusé lundi par RTL.

«Je veux aller au bout de cette réforme, je pense qu'elle est nécessaire pour le pays donc je la défendrai. Peut-être ça me rendra impopulaire, peut-être que des gens diront 'c'est insupportable, tout ça pour ça'. Je ferai tout pour qu'il n'y ait pas ces blocages, je ferai tout pour qu'on soit en soutien de nos compatriotes qui seraient bloqués, mais je n'aurai aucune forme de faiblesse ou de complaisance», a déclaré le chef de l'Etat.

Alors que la CGT, FO, la FSU et Solidaires ont appelé à «une première journée» de grève interprofessionnelle le 5 décembre contre la réforme, rejoignant plusieurs syndicats de la SNCF et de la RATP, Emmanuel Macron a répété son intention de transformer le système actuel en un système universel par points. Ce n'est pas une transformation «qui nie ce que sont les droits acquis d'individus», a-t-il estimé à propos des régimes spéciaux qui doivent se fondre à terme dans le futur système.

A l'adresse de ceux qui s'opposent à leur disparition, il a ajouté: «en conscience, vous pouvez pas sincèrement et raisonnablement me dire: on va embaucher, avec les mêmes règles. C'est pas possible, c'est pas raisonnable». Mais, a-t-il nuancé, «il faut donner du temps à la transition» car «ce qui heurte nos concitoyens, ce qui aujourd'hui fait les manifestations, c'est quand même surtout les régimes spéciaux».

Le Haut commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye, a rencontré ces dernières semaines les représentants syndicaux des professions bénéficiant d'un régime spécial de retraite (avocats, fonctionnaires, RATP...) afin de préparer avec elles une "période de transition" que l'exécutif envisage d'étaler largement dans le temps.

«Ce qu'il faut gérer, c'est l'angoisse des gens qui veulent comprendre où vont, sachant qu'ils ont parfois 15 ans, 20 ans, 25 ans de carrière», a reconnu Emmanuel Macron.

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