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Paris : quelles sont les premières propositions concrètes de Benjamin Griveaux ?

Benjmain Griveaux est le candidat officiel de LREM pour les municipales à Paris.[© Thomas SAMSON / AFP]

Candidat officiel de LREM en vue des municipales à Paris, Benjamin Griveaux a prévu de dévoiler l'ensemble de son programme en janvier. Mais il a déjà commencé à détailler des idées.

Les travaux

C'est sa proposition qui a fait couler le plus d'encre : «imposer un moratoire de six mois» sur les travaux s'il est élu (hors chantiers de sécurité). Un laps de temps que l'ancien porte-parole du gouvernement utiliserait «pour réunir les opérateurs de la ville, les concessionnaires, les associations de riverains, de commerçants et d’habitants afin de travailler plus intelligemment».

L'écologie

Comme tous les candidats, Benjamin Griveaux a fait de la défense de l'environnement l'une de ses priorités. Il part d'abord du constat que «la moitié des émissions liées au trafic provient de deux catégories de véhicules : les cars de tourisme et les véhicules professionnels». «En l'espace de trois ans», le candidat LREM souhaite donc «régler le problème des 1.500 à 2.000 cars de tourisme qui tournent dans la ville chaque jour» faute de pouvoir se garer. Il veut aussi bannir les cars roulant au diesel, au profit des hybrides ou hydrogènes.

Concernant les utilitaires, Benjamin Griveaux voudrait inciter leurs propriétaires à les changer au profit de véhicules propres. «Je veux réfléchir à une prime à la conversion, comme il en existe une pour les particuliers, en lien avec l'État et la région. J'en ai déjà parlé au président de la République», assure ce proche d'Emmanuel Macron.

Dans le même ordre d'idée, il souhaiterait «accompagner la conversion électrique des 100.000 deux-roues motorisés [entrant quotidiennement dans Paris] qui, en plus de la pollution atmosphérique, font beaucoup de bruit». Plus globalement, le candidat LREM se dit favorable à la fin des moteurs thermiques à l'horizon 2030 dans Paris, comme c'est déjà prévu.

Autre mesure, symbolique celle-là : charger le premier adjoint au maire des questions environnementales et écologiques, ce qui serait une première dans la capitale. Question méthode, Benjamin Griveaux précise que pour lui, la «bonne échelle pour travailler» est celle de la métropole, «car la pollution ne s'arrête pas aux frontières administratives».

La circulation

S'il indique «ne pas vouloir revenir» sur la fermeture des voies sur berge, Benjamin Griveaux s'oppose «à la réduction à tout prix des voiries». En effet, dans le futur, il entend faire rouler dessus «des voitures, des bus, des navettes électriques et propres».

Sur la question de la suppression du périphérique, le candidat du parti présidentiel se veut mesuré, souhaitant miser sur «le dialogue» et «demander l’avis des franciliens». Dans cette optique, il est même prêt «à mettre en place une gestion commune du périphérique avec les villes limitrophes».

La santé

Dans le domaine sanitaire, Benjamin Griveaux axe pour l'instant ses propositions sur les enfants : «on fabrique à Paris des handicapés respiratoires à vie».

Il propose d'abord un examen respiratoire «à trois moments de la vie des enfants : à l'entrée en maternelle, à l'entrée à l'école primaire puis à l'entrée au collège, idéalement à l'issue d'un exercice physique». Un test qui concernerait selon lui «60.000 enfants par an et coûterait 6 millions d'euros à la ville».

Ensuite, place à l'action : Benjamin Griveaux veut que les systèmes d'aération des 8.000 classes parisiennes soient changés d'ici à la fin du mandat (donc en 2026), «car c'est là où nos enfants passent le plus de temps». Il chiffre cet investissement à 60 à 70 millions d'euros au total.

Par ailleurs, il propose la création d'une mutuelle municipale, pour «éviter de faire de la santé une variable d'ajustement». Reste encore à préciser le fonctionnement et le coût.

L'éducation

Dans un souci d'égalité, afin que «le bilinguisme ne soit réservé pas aux plus prestigieuses institutions parisiennes», Benjamin Griveaux veut permettre l'apprentissage de l'anglais dès le plus jeune âge. «En s'appuyant sur les enseignants, les étudiants étrangers et les activités périscolaires», il désire ainsi que tous les élèves soient bilingues en sortant du collège.

En outre, le candidat LREM créerait «un chèque annuel de cinquante heures de garde» à destination des familles monoparentales.

La sécurité

Benjamin Griveaux défend la création d'une police municipale, avec des agents armés, «mais dotés d'armes non létales».

Ce mardi 5 novembre, le candidat LREM s'est finalement prononcé pour la mise en place de 5.000 hommes dans la capitale, «équipés de caméras-piétons» et «d'armes létales». Une proposition qu'il chiffre à «80 à 100 millions d’euros avec salaires et matériels».

De plus, les maires d'arrondissements auraient selon lui un rôle central, pour signaler les rues ou les quartiers où ils constatent de la délinquance.

L'économie

Le candidat LREM propose de tester l'ouverture de certains marchés alimentaires plus tard le soir, pour «s'adapter au rythme de vie des Parisiens».

Aujourd'hui, alors que la ville compte environ 80 structures de ce type, la plupart ferment en début d'après-midi et seuls les marchés couverts ont des horaires tardifs.

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