En direct
A suivre

Un train percute une voiture dans l'Ain: deux morts

Le conducteur du train, à bord duquel se trouvait un contrôleur, est indemne mais choqué et il a été remplacé[Christophe SIMON / AFP]

Une femme de 57 ans et un homme de 69 ans ont été tués dimanche dans leur voiture, percutée par un train sur un passage à niveau dans l'Ain, a-t-on appris auprès de la préfecture du département.

L'accident est survenu vers 17H00 sur la commune de Tossiat, au sud de Bourg-en-Bresse, quand un train Intercités reliant Belfort à Lyon est entré en collision avec le véhicule dans des conditions que l'enquête devra déterminer. Trois des 620 passagers du train ont été légèrement blessés lors du choc, qui a interrompu le trafic ferroviaire sur la ligne régionale Ambérieu-Bourg-en-Bresse. Ils ont été pris en charge par les pompiers.

Le conducteur du train, à bord duquel se trouvait un contrôleur, est indemne mais choqué et il a été remplacé, selon la SNCF.

Une évacuation des passagers, confinés dans les wagons depuis plus de trois heures, a été envisagée mais le train a pu repartir avant 21H00 après vérification de son bon état et de la sécurité des voies, a-t-on appris de même source. Le reste du trafic sur la ligne ne devrait pas reprendre avant la fin de soirée, après enlèvement de la voiture accidentée restée sur le bas côté.

Mais des trains ont pu être détournés sur Mâcon ou remplacés par des autocars, l'accident n'ayant retardé que cinq TER au final, indique la SNCF. Selon le quotidien régional Le Progrès, en décembre 2007, un TGV avait percuté un convoi exceptionnel au même endroit et le chauffeur était mort.

Le 16 octobre dans les Ardennes, un TER avait percuté un convoi routier exceptionnel, bloqué sur un passage à niveau inadapté à son gabarit et qu'il n'aurait pas dû emprunter. Blessé, sans système d'alerte opérationnel dans sa cabine de conduite à cause du choc, le conducteur, seul agent SNCF à bord avec une soixantaine de passagers, avait dû courir sur les voies pour sécuriser les abords et éviter un sur-accident. Dix minutes seulement s'étaient écoulées entre la collision et l'ordre d'arrêt d'urgence donné à un autre TER arrivant en face.

Cet accident avait entraîné une vague d'arrêts de travail de conducteurs et contrôleurs dans toute la France, les syndicats de cheminots réclamant un minimum de deux agents par train pour assurer la sécurité. Revendication écartée par la direction de la SNCF.

L'enquête sur l'accident de l'Ain indiquera notamment qui a donné l'alerte, entre le conducteur et le contrôleur, information qui n'était pas disponible dans l'immédiat.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités