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Chanteloup-les-Vignes : entre fermeté et résilience après les violences

Edouard Philippe à Saint-Ouen le 4 novembre 2019 [Lionel BONAVENTURE / AFP] Edouard Philippe à Saint-Ouen le 4 novembre 2019. [Lionel BONAVENTURE / AFP]

Le Premier ministre Edouard Philippe a fustigé ce lundi 4 novembre la «petite bande d'imbéciles et d'irresponsables» qui a pris pour cible samedi des policiers et un chapiteau de cirque lors d'une soirée de violences urbaines à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines).

«Nous déplorons évidemment ces actes imbéciles et violents (...) Je crois qu'en vérité il s'agit d'une petite bande d'imbéciles et d'irresponsables qui pensent que tout casser est une façon de faire avancer les choses», a dénoncé le chef du gouvernement en marge d'un déplacement en Seine-Saint-Denis, évoquant des «tensions en partie liées à l'effort très intense que nous livrons s'agissant des trafics de stupéfiants».

«Nous sommes parfaitement conscients de ce que lorsque nous bousculons les trafics de stupéfiants, cela crée des tensions (...). Mais nous sommes déterminés à faire en sorte que ce trafic puisse cesser et à faire en sorte que l'ordre puisse être respecté et rétabli», a ajouté Edouard Philippe, qui a voulu apporter un «message de soutien» aux élus locaux et à la population mais aussi un «message de fermeté à l'égard de la petite bande».

Le chapiteau reconstruit «dans moins d'un an»

L'émotion était toujours vive lundi à Chanteloup-les-Vignes, ville située à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Paris. En réaction, le président du conseil départemental des Yvelines, Pierre Bédier, a assuré que le chapiteau incendié sera «reconstruit dans moins d'un an».

Une mesure qui sera financée en intégralité par le département, «au titre de la solidarité territoriale et parce qu’il est indispensable de défendre l’ordre républicain», a martelé Pierre Bédier. La construction de cette structure de bois avait coûté 800.000 euros.

De son côté, la directrice de la Compagnie des Contraires, Neusa Thomasi, a lancé un appel aux dons pour racheter tout le matériel de l'école de cirque incendiée. «Nous n'avons même plus une balle de jonglage», a-t-elle regretté sur Franceinfo. L'association, qui gérait ce chapiteau inauguré il y a un an, proposait des ateliers aux jeunes, notamment ceux du quartier sensible de la Noé, situé à proximité.

Trois ministres attendus sur le terrain

Par ailleurs, les ministres de l'Intérieur, Christophe Castaner, de la Justice, Nicole Belloubet et de la Ville, Julien Denormandie se rendront sur les lieux de l'incendie, ce mardi 5 novembre. Ensemble, ils doivent visiter les décombres du chapiteau détruit par les flammes et rencontrer des pompiers et policiers dans cette ville populaire située à l'ouest de Paris, où les forces de l'ordre ont essuyé des jets de projectiles samedi dans la nuit.

A ce sujet, la maire Catherine Arenou (divers droite) a d'ailleurs déploré que cette ville de grande banlieue parisienne soit la proie d'agressions diverses et variées depuis plusieurs jours, évoquant les coupures quotidiennes d'éclairage public, provoquées depuis un mois par certains jeunes dans le quartier sensible de la Noé.

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