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Nouveau gouvernement : tout savoir sur Damien Abad, ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées

Damien Abad avait abandonné ses fonctions dirigeantes au sein du parti pour se concentrer sur la campagne. Damien Abad a commencé sa carrière politique au Nouveau Centre. [ERIC FEFERBERG / AFP]

Depuis la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Première ministre, le nom du LR Damien Abad était au centre de spéculations sur un éventuel ralliement à Emmanuel Macron. C'est chose faite puisqu'il est nommé ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des personnes handicapées.

Une prise de poids. Damien Abad, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale depuis 2019, a été nommé ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées dans le premier gouvernement d'Elisabeth Borne.

Sur Twitter, il s'est dit «très honoré» de cette nomination.

Ce jeudi 19 mai, il avait annoncé quitter sa fonction et se mettre en retrait de LR, «dans un souci de clarté, de cohérence et de responsabilité», ne se reconnaissant plus «dans la démarche de LR».

Un homme de centre-droit

Né à Nîmes en 1980, Damien Abad a commencé sa carrière politique au Nouveau Centre, parti de centre-droit allié à l’UMP (ex-Les Républicains). I a été élu député européen en 2009 sur la liste de la majorité présidentielle, dans la circonscription Sud-Est. A 29 ans, il est devenu l'un des plus jeunes eurodéputés.

En 2010, il a été élu conseiller régional en Auvergne-Rhône-Alpes, et a finalement été investi député de l'Ain par l'UMP en 2012.  Diplômé de Sciences Po Paris et maître de conférence en finances publiques, Damien Abad est aujourd'hui membre de la Commission des Finances et spécialiste des questions budgétaires. 

Dans un entretien accordé au JDD avant son élection à la tête du groupe LR à l'Assemblée, Damien Abad avait expliqué que la droite devait «rester fidèle à son ADN politique», tout en s'attaquant à de nouvelles thématiques : «révolution écologique, équité territoriale, dépendances [...] La droite doit être populaire, sociale, ancrée dans les territoires», avait-il affirmé. 

Le député, qui se défendait à l'époque d'appartenir à droite «caricaturale, repliée sur elle-même», s'était abstenu lors du vote du projet de loi relatif à la bioéthique, autorisant l'extension de la PMA (procréation médicalement assistée) à toutes les femmes, alors que les autres membres de son groupe s'y sont en majorité opposés. En 2013, pourtant, il avait voté contre le projet de loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels. 

Atteint d'arthrogrypose, une maladie rare, Damien Abad a souvent été présenté comme le premier, voire le seul, député porteur de handicap.

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