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Entreprises : 72 % des managers constatent une hausse du «fait religieux»

Le port de signes religieux ostentatoires font partie des faits les plus courants, selon l'enquête. [Photo d'illustration / Lionel Bonaventure / AFP].

D'après une enquête de l'Institut Montaigne relayée ce jeudi 7 novembre par franceinfo, 72 % des managers considèrent que le «fait religieux» est de plus en plus présent en entreprise.

Au total, ce sont 1.104 personnes «exerçant des responsabilités» au sein de différentes structures économiques qui ont répondu à cette étude.

Dans le détail, il en résulte qu'en matière de religion, les faits les plus courants à être constatés concernent le temps de travail (absences, aménagements de plannings, etc.), le port de signes religieux ostentatoires (29 %) ou encore la prière pendant les pauses (13 %).

De façon plus minoritaire, 7 % des «faits religieux» observés sont des prières pendant le temps de travail, 6 % concernent le refus de travailler avec des femmes, 2 % consistent à ne pas vouloir être managés par des femmes ou à leur serrer la main (5 %).

Dans ce contexte, l'étude du think tank indépendant souligne qu'une intervention managériale est nécessaire dans 54 % des cas, contre 51 % en 2018. En outre, 19 % de ces cas génèrent des conflits ou des tensions, en hausse d'un point par rapport à l'an passé.

Des entreprises partagées entre deux réalités

Pour autant, dans son analyse qualitative, l'Institut Montaigne estime qu'une «très large majorité de situations est de mieux en mieux abordée et maîtrisée» par les salariés et le management.

Lionel Honoré, directeur de l'Observatoire du fait religieux en entreprise et auteur de ce rapport, explique à franceinfo en effet que le «fait religieux est de moins en moins conflictuel et de mieux en mieux géré» par les managers. C'est «90% des entreprises», a-t-il précisé.

A partir de là, «il y a vraiment deux réalités. Ça se passe très bien dans une majorité d'entreprises et de mieux en mieux» et «dans une minorité d'entreprises, ça se passe de pis en pis, en quelque sorte», ajoute-t-il.

«Dans 10% des situations, vraiment une minorité. C'est à la marge, mais ce n'est pas anecdotique. On retrouve des situations qui sont de plus en plus compliquées», conclut-il.

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