Alors que Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, a assuré ce mercredi 5 novembre que les campements de migrants du nord-est de Paris seraient «évacués avant la fin de l'année», la préfecture de Paris et d'Ile-de-France ont annoncé que l'opération aurait lieu ce jeudi.
«Ce jeudi 7 novembre, la préfecture de police et la préfecture de région vont procéder au démantèlement des campements illicites installés au niveau de la porte de la Chapelle (18e) et de l’avenue du Président Wilson à Saint-Denis (93)», a ainsi communiqué la préfecture de Paris et d'Ile-de-France mercredi.
Près de 3.500 migrants – qu'ils soient demandeurs d'asile, réfugiés ou dublinés – seraient actuellement installés dans des campements de fortune le long du périphérique parisien et sous les ponts, et ce, dans des conditions indignes selon les associations de terrain.
L'opération – qui devrait débuter dès 5h30 du matin – aura lieu à l'angle de la rue de la Chapelle et du boulevard Ney. Les occupants de ces campements seront ensuite «mis à l'abri», et conduits dans des hébergements d'urgence.
«Depuis des mois, avec Anne Hidalgo, nous demandons la mise à l’abri inconditionnelle des plus de 3.500 migrants réfugiés», a d'ailleurs récemment déploré Dominique Versini, l'adjointe à la mairie de Paris chargée des solidarités et de la lutte contre l'exclusion.
Selon elle d'ailleurs, beaucoup d'entre eux ont déjà obtenu «le statut de réfugiés» et devrait à ce titre être hébergé de manière pérenne.
2/ je rappelle qu’avec @Anne_Hidalgo nous demandons depuis des mois la mise à l’abri inconditionnelle des + 3500
Migrants réfugiés dans des campements indignes Porte de La Chapelle -Porte d’Aubervilliers dont bcp ont le statut de réfugiés. pic.twitter.com/qwAbDogvzL— Dominique Versini (@dversini) November 3, 2019