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Toujours plus de policiers et gendarmes blessés en mission

Près de 11.000 agents des forces de l’ordre ont été blessés l’année dernière durant une opération.[AFP]

Le nombre de policiers et gendarmes blessés «en mission» a augmenté de 15% en 2018, pour atteindre un niveau sans précédent depuis 2012. 25 agents ont même trouvé la mort dans l'exercice de leurs fonctions.

Au total, 10.790 agents ont été blessés en 2018, en intervention, a détaillé ce jeudi l'observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), selon les données recensées par les services du ministère de l'Intérieur. Cette hausse concerne autant la police (+16%) que la gendarmerie (+13%). 

Les blessures et décès «en mission» correspondent aux faits survenus lorsqu'un membre des forces de l'ordre participe à une opération de maintien de l'ordre, de sécurité publique, d'investigation, de renseignement ou encore de prise en charge de personnes privées de liberté. Ils sont à distinguer des faits survenus «en service» qui correspondent à des évènements intervenus par exemple durant les heures de permanence ou d'astreinte ou lors du trajet domicile-travail, mais en dehors d'une mission de police stricto sensu.

Le nombre total des blessés en mission et en service s'élève à 20.306 en 2018 chez les forces de l’ordre.

«Les derniers mois de l'année 2018 ont été marqués par des manifestations de gilets jaunes mais ils poursuivent une hausse visible les mois et les années précédents», indique Christophe Soullez, chef de l'ONDRP. S'agissant des blessés en mission, il s'agit de «la plus forte hausse annuelle enregistrée et le niveau le plus élevé» depuis 2009 pour les fonctionnaires de la police nationale et de la préfecture de police de Paris, relève l’étude.

60% de blessures par armes en plus en un an

L'Observatoire rapporte que dans 11% des cas, les blessures ont été occasionnées à l'aide d'une arme : 666 policiers ont été blessés par arme en mission contre 418 en 2017, soit une hausse de 60%, un niveau également inédit depuis 2009. Pour la gendarmerie, 48% des militaires blessés lors d'opérations de police font suite à une agression. La proportion de ce type de blessés grimpe de 20% par rapport à 2017. «La gendarmerie connait une hausse importante dans une zone de compétences, le rural et le périurbain, que l'on pouvait penser plus calme», observe Christophe Soullez.

Selon le décompte de l'ONDRP, le nombre d'agents tués en 2018 a également augmenté : 25 fonctionnaires et militaires ont perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions, soit dix de plus qu'en 2017. Quatre policiers et neuf gendarmes sont décédés au cours d'une «mission de police». Si le chiffre est stable pour la police, il est en revanche en forte hausse pour la gendarmerie qui n'avait enregistré aucun décès en 2017 lors de ce type de missions. Quatre militaires ont été victimes d'accident de la circulation en mission, un gendarme est décédé à la suite d'un «accident de sport» et trois autres «ont perdu la vie en environnement de soutien». Sept policiers et cinq gendarmes sont décédés «en service». 

En 2016, le ministère de l'Intérieur avait été endeuillé par la mort de 26 fonctionnaires et militaires.

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