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Benjamin Griveaux et Cédric Villani à la peine, vers un «plan B» chez LREM pour Paris ?

Aucun des deux candidats marcheurs ne parvient pour l'instant à faire l'unanimité. [© JOEL SAGET / AFP]

C'était le pire scénario possible pour LREM. Après plusieurs mois de campagne, aucun des deux candidats aux municipales 2020 à Paris, Benjamin Griveaux (officiel) et Cédric Villani (dissident), ne parvient vraiment à décoller. L'hypothèse d'un changement de tête de liste prend donc chaque jour un peu plus d'ampleur chez les marcheurs.

Ce mardi 12 novembre, un proche du président exprime ses doutes, pensant «que ça va devenir un sujet et aguiser les appétits». Alors que François Bayrou, le toujours très influent patron du Modem, a appelé de ses vœux un «plan B» fin octobre, Emmanuel Macron a ainsi récemment résumé la situation avec froideur : «Griveaux je n'y crois plus, Villani je n'y crois pas encore», selon le site l'Opinion.

Buzyn et Borloo cités à la rescousse

Car le président, adepte du «darwinisme», ne voit pas (encore ?) l'un des prétendants devenir suffisamment fort pour «manger» l'autre. Ou pour «débrancher» le vaincu. En effet, dans les sondages successifs depuis plusieurs semaines, les deux candidats n'enclenchent pas de réelle dynamique, et stagnent aux alentours de 15-20 %. Des scores loin d'être ridicules, mais insuffisants individuellement pour détrôner Anne Hidalgo.

Face à cette situation plombée, un parachutage en urgence du soldat Edouard Philippe a d'abord été murmuré pendant de longs mois. Puis, le Premier ministre ayant fini par doucher ces espoirs, les rumeurs ont cessé. Mais pour une courte période seulement. Depuis quelques jours, deux autres noms reviennent avec insistance : ceux d'Agnès Buzyn, l'actuelle ministre de la Santé, et de Jean-Louis Borloo.

Il se dit même qu'un récent sondage de l’institut Elabe – qui n'a pas été publié – aurait inclus les hypothèses Buzyn et Borloo en plus des deux candidats actuels. Sans pour autant que l'un des quatre ne se détache vraiment dans les intentions de vote.

Griveaux et Villani, pas des premiers choix

Il faut d'ailleurs se souvenir qu'à l'origine, celui qui avait les faveurs d'Emmanuel Macron pour brandir l'étendard LREM aux municipales dans la capitale n'était ni Griveaux, ni Villani, mais... Xavier Niel, le patron de Free. Mais d'abord intéressé, le magnat des télécoms avait fini par refuser. Laissant le parti présidentiel sans candidat d'envergure et à la légitimité incontestable. 

Du côté de l'équipe d'Anne Hidalgo, on ne croit guère à un tel changement en cours de route : «Cédric Villani est très déterminé à aller jusqu'au bout et la candidature de Benjamin Griveaux a de solides fondations. Et puis personne ne va vouloir venir prendre leur place pour perdre», prédit avec amusement Emmanuel Gregoire, le premier adjoint de la maire.

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