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Elections municipales 2020 : plus d'un quart des maires ne comptent pas se représenter

Il y a un an, près de la moitié des maires interrogés (48,9 %) déclaraient vouloir renoncer à se représenter. Il y a un an, près de la moitié des maires interrogés (48,9 %) déclaraient vouloir renoncer à se représenter.[JACQUES DEMARTHON / AFP ]

A quatre mois des élections municipales de mars 2020, plus d'un quart des maires de France (28,3 %) ne souhaitent pas se représenter pour un nouveau mandat, selon une étude du Cevipof et de l'Association des maires de France (AMF) diffusée ce jeudi 14 novembre.

Près d'un sur deux (48,7 % des plus de 6.000 interrogés) compte en revanche briguer un nouveau mandat, et 23 % «ne savent pas encore», selon cette enquête qui sera présentée lors du Congrès des maires de France (19-21 novembre). Ainsi, cette étude montre «une embellie» sur le terrain de l'engagement local car, il y a un an, près de la moitié des maires (48,9 %) déclaraient vouloir renoncer à se représenter.

Entretemps, Emmanuel Macron et le gouvernement se sont rapprochés des élus, à travers notamment le grand débat pour trouver une issue à la crise des gilets jaunes. L'implication du président a été appréciée, lui qui a organisé 6 de ses 14 réunions dans le cadre de ce grand débat avec des édiles. Le projet de loi «Engagement et proximité», visant à faciliter la vie des maires et actuellement en discussions au Parlement, est également passé par là.

La mort du maire de Signes (Var) début août, renversé par une camionnette dont il voulait verbaliser les occupants pour avoir jeté des gravats en bordure d’une route, ne semble en revanche pas avoir trop joué négativement sur le moral des maires.

Une différence en fonction de la taille de la commune

«Si les choses devaient en rester là, le scrutin 2020 ressemblerait à celui de 2014», note Martial Foucault, directeur du Cevipof, le Centre de recherches politiques de Sciences Po. En effet, en 2014, 27 % des maires avaient jeté l'éponge.

Malgré tout, cette tendance «ne doit pas masquer le malaise de milliers de maires», juge Martial Foucault. Notamment ceux des petites communes. Les élus des bourgades de moins de 3.500 habitants sont en effet plus de deux fois plus nombreux à vouloir abandonner que les édiles des villes de plus de 30.000 âmes. «Cela révèle les difficultés beaucoup plus importantes auxquelles sont confrontés les maires», explique au Point Martial Foucault, les élus devant gérer des dossier de plus en plus complexes.

Les maires en poste depuis longtemps sont également plus enclins à vouloir raccrocher que les jeunes maires. «Les primo-maires (élus pour la première fois en 2014) manifestent l’envie d’exercer un second mandat pour 57,1 % d’entre eux alors qu’ils ne sont plus que 37,7 % parmi celles et ceux arrivant au terme de leur troisième mandat ou plus», indique dans un article du Monde Martial Foucault. La lassitude y est pour beaucoup, mais également les difficultés à concilier un mandat électif avec une vie familiale.

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