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RATP : les vols ont augmenté de 60 % en un an sur le réseau, Valérie Pécresse veut riposter

Une centaine d'équipes GPSR se relaient tous les jours sur le terrain, pour assurer la sécurité dans les transports. Une centaine d'équipes GPSR se relaient tous les jours sur le terrain, pour assurer la sécurité dans les transports.[© CNEWS]

Les vols ont augmenté de 60 % en un an sur le réseau RATP, a fait savoir Valérie Pécresse ce jeudi 14 novembre. Pour y faire face, la présidente de la région et d'Ile-de-France Mobilités a annoncé le financement d'une centaine de «caméras piétons», dont certaines sont déjà en test aujourd'hui.

Entre janvier et octobre 2019, la RATP a en effet comptabilisé 7.485 interpellations liées aux pickpockets (vols avec ou sans violence et vols à l'arraché), contre 4.721 interpellations l'an passé sur la même période. «Ce n'est pas acceptable», a regretté Valérie Pécresse, qui entend prendre des mesures pour lutter contre ce «phénomène inédit». Elle a ainsi annoncé qu'Ile-de-France Mobilités allait financer l'achat d'une centaine de «caméras piétons» (caméras embarquées de type Go Pro) pour l'ensemble du réseau. 

Depuis décembre 2018, une quinzaine d'entre elles sont en expérimentation sur les agents GPSR (groupes de protection et de sécurité des réseaux). Un vrai élément dissuasif selon ces équipes de terrain, qui sont une centaine à tourner tous les jours sur l'ensemble du réseau par équipe de trois à quatre. Grâce à ces caméras, appuyées par les 50.000 caméras de vidéo-protection du réseau RATP, la «chance d'interpeller et d'attraper le ou les voleur(s) est deux à trois plus importante», selon Valérie Pécresse, qui fait valoir que le taux d'élucidation de ces vols est de 1 sur 2 dans le métro, contre 1 sur 4 dans la rue.

baisse des effectifs de la POLICE NATIONALE

«Tous les jours, nous analysons les données transmises par ces caméras, et on se mobilise ainsi en fonction des besoins», a expliqué Stéphane Gouaud, le directeur de la sûreté de la RATP, qui a également assuré «réadapter son dispositif en permanence». D'ailleurs, des recrutements «sont encore en cours» dans les cadre de l'arrivée de 785  agents prévue entre 2016 et 2020.

De nouvelles arrivées prévues alors que les effectifs de la police nationale présents dans les transports sont en baisse, selon Valérie Pécresse, qui s'insurge d'avoir vu passer leur nombre de 1.350 en 2015 à 1.000 en 2019. «Je pousse un coup de gueule et j'appelle Christophe Castaner à revoir ces effectifs de police nationale dans nos transports», a fait savoir la présidente de la région, qui rappelle que les agents RATP et de la police nationale «n'ont pas les mêmes missions, ni les mêmes moyens».  De fait, les agents RATP n'ont pas de pouvoir d'enquête, communique-t-on à Ile-de-France Mobilités, et ont besoin de l'appui policier et judiciaire pour que leurs actions soient parfaitement efficaces.

Valérie Pécresse a d'ailleurs déjà prévu d'annoncer un «nouveau plan sécurité» d'ici à la fin de l'année.

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