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Marseille : un homme placé en détention provisoire pour avoir loué des appartements dans un immeuble sous arrêté de péril

Le copropriétaire d'un immeuble de Marseille qui mettait des appartements en location saisonnière alors que le bâtiment est visé par un arrêté de péril a été mis en examen pour mise en danger de la vie d'autrui et placé en détention provisoire, a annoncé samedi le procureur de Marseille.

Ce copropriétaire, un homme à l'âge non précisé, louait au moins deux appartements dans un immeuble du 4e arrondissement de la cité phocéenne, au centre de Marseille, alors que le bâtiment est frappé par un arrêté de péril depuis le 14 juin, a précisé à l'AFP le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux.

Ces appartements étaient loués de façon saisonnière, via un site internet. Selon les constatations des enquêteurs de la Sûreté départementale, plusieurs appartements de l'immeuble étaient équipés de boîtiers à code, pour y récupérer les clefs, un dispositif souvent utilisé pour les locations temporaires via des sites comme AirBnB

100.000 personnes dans des taudis

Ce copropriétaire a été mis en examen dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour mise en danger de la vie d'autrui, non respect d'une interdiction d'habiter et d'utiliser des locaux, ainsi que pour abus de bien social, les appartements étant loués via une société.

La présidente de cette société a également été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire.

Après le drame de la rue d'Aubagne et la mort de huit personnes dans l'écroulement de deux immeubles le 5 novembre 2018 au coeur du quartier de Noailles, à quelques encablures du Vieux Port, plus de 330 arrêtés de péril grave et imminent ont été pris dans l'année qui a suivi par la municipalité, entraînant l'évacuation de quelque 370 immeubles et 3200 personnes.

Un an après cet événement, 195 immeubles n'étaient toujours pas réintégrables, selon des chiffres publiés par la ville début novembre.

Le drame de la rue d'Aubagne a mis en lumière le phénomène du logement indigne et insalubre à Marseille, avec 100.000 personnes qui vivent dans des taudis, selon la Fondation Abbé Pierre. Ils sont 1,3 million en France à occuper «des logements menaçant leur santé et leur sécurité», toujours selon la Fondation.

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