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Gilets jaunes : des violences, et après ?

28.000 gilets jaunes ont défilé samedi en France, selon le ministère de l’Intérieur.[PASCAL PAVANI / AFP]

De la violence et une faible mobilisation. Les gilets jaunes auraient sans doute espéré mieux pour leur premier anniversaire, alors que la question de l’avenir du mouvement se pose de plus en plus.

Sur l’ensemble du territoire, 28.000 personnes ont défilé samedi, dont 4.700 à Paris, a indiqué le ministère de l’Intérieur. Le «Nombre jaune» en a lui décompté plus de 39.000, partout en France. Le chiffre est très loin du record des 280.000 manifestants réunis aux plus belles heures de la mobilisation, mais certains gilets jaunes ne comptent pas s’arrêter pour autant. Nombreux sont ceux qui estiment n’avoir «pas été entendus» par le gouvernement.

«On n'a pas eu de réponse politique si ce n'est que du mépris. Ce n’est pas normal qu'on ait autant de répression», a déclaré Priscilla Ludoski, co-organisatrice d'un rassemblement ce dimanche près des Halles.

Pour être vraiment entendus, elle mise sur la grève interprofessionnelle annoncée pour le 5 décembre contre la réforme des retraites : «depuis le début du mouvement il y a des convergences sur plein de sujets. Ce serait vraiment bien que tout le monde sorte dans la rue maintenant».

Mais si le discours des gilets n'est plus audible, c'est qu'il est encore éclipsé par les violences. Voitures retournées, abribus saccagés, poubelles brûlées... Samedi, la mobilisation a une fois de plus permis aux casseurs d’exister. Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, a indiqué ce dimanche que 254 interpellations avaient eu lieu. «Ce qu’on a vu, c’est peu de manifestants mais des voyous, des brutes qui étaient venus pour se battre, en découdre avec les forces de l’ordre, empêcher les pompiers d’agir et de préserver quelque fois des vies», a-t-il dénoncé.

des actions dimanche

Des condamnations fermes ont été réclamées par l'exécutif, tandis que sur les réseaux sociaux, de nombreuses voix se sont élevées pour condamner ces violences. «Malheureusement, le mouvement des gilets jaunes est depuis un certain nombre de mois, gangréné par des ultras, des gens qui considèrent que la violence politique est légitime», a indiqué Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement.

Mais pour certains représentants des gilets jaunes, ces affrontements sont instrumentalisés par le gouvernement pour «discréditer» leur mouvement.

Ce dimanche, des actions étaient toujours en cours à Paris, avec l’occupation des Galeries Lafayette par des manifestants. S’ils ont rapidement été évacués par les forces de l’ordre, leur détermination montre bien que les éléments les plus radicaux ne comptent pas arrêter le mouvement. Et ce week-end d’anniversaire, quoique peu suivi, pourrait bien avoir les avoir réveillés.

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