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Entrée en bourse réussie pour la Française des Jeux

Le ministre de l'économie Bruno Le Maire et la PDG de la Francaise des Jeux Stephane Pallez dans les locaux d'Euronext à Paris, le 21 novembre 2019 [Eric PIERMONT / AFP] Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et la PDG de la Française des Jeux Stéphane Pallez ont ce jeudi matin sonné la cloche marquant le début des échanges à la Bourse de Paris. [Eric PIERMONT / AFP]

Pour ses premiers pas en Bourse, ce jeudi 21 novembre, la Française des Jeux, nouvellement privatisée, a vu le cours de son action s'envoler. A 17h, le titre avait pris plus de 13,9 %, atteignant 22,67 euros.

L'action FDJ avait entamé sa cotation à 9h30 à la Bourse de Paris à 23 euros, soit un bond de quelque 15 % par rapport au prix de 19,90 euros fixé pour son introduction. Ce montant, annoncé mercredi par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, correspondait au plus haut de la fourchette (16,50 euros-19,90 euros) définie juste avant le début de la période de souscription (7-20 novembre).

La Française des Jeux [ / AFP]
La Française des Jeux [AFP]

«J'ai le sentiment d'être en train de vivre un moment historique (...) 500.000 Français sont devenus actionnaires (...) ainsi que les plus grands investisseurs internationaux», s'est félicitée la PDG du groupe, Stéphane Pallez. Ces premiers pas en Bourse réussis suivent en effet une période de souscription fructueuse : plus de 11 milliards d'euros d'actions ont été demandés, soit 1,6 milliard en provenance du grand public - alors que l'Etat visait 600 millions d’euros -, et 10 milliards de la part des investisseurs institutionnels (fonds, entreprises, banques, assurances, etc.).

Cette privatisation «marque la réconciliation des Français avec l'économie, les marchés, les entreprises», a renchéri Bruno Le Maire. Avec Stéphane Pallez, le ministre était présent ce jeudi matin dans les locaux de l'opérateur boursier Euronext, pour tirer la corde de la traditionnelle cloche, qui marque symboliquement le début des échanges à la Bourse de Paris. Cette «réconciliation [était] nécessaire après la crise financière de 2008», a également jugé le locataire de Bercy.

Des précédents qui invitent à la prudence

Mais attention au trop-plein d'optisme pour les investisseurs. Lorsque l'on observe les dernières grandes privatisations dans l'Hexagone, une bonne entrée en Bourse ne signifie pas obligatoirement que le cours va continuer à évoluer positivement à long terme. Par exemple, au terme de sa première journée de cotation, le 22 février 1999, Air France avait vu son action prendre 15 %, à 16,10 euros. Mais aujourd'hui, elle s'établit à 10,20 euros, soit une diminution de 27 % par rapport à son cours d'introduction.

Les 10 plus grosses entrées en Bourse en France depuis 2000 [Maryam EL HAMOUCHI / AFP]
Les 10 plus grosses entrées en Bourse en France depuis 2000 [Maryam EL HAMOUCHI / AFP]

Idem pour Gaz de France (devenu GDF Suez puis Engie), dont le prix initial - fixé à 23,30 euros - a pris près de 23 % le jour de son entrée en Bourse, le 7 juillet 2005. Aujourd'hui, le titre ne vaut plus que 14 euros environ, soit une baisse de 40 % par rapport au prix initial.

Ce n'est évidemment pas une règle générale : Renault a par exemple pris 12 % le jour de son introduction sur la place parisienne le 17 novembre 1994. Et aujourd'hui, le cours de l'action du constructeur automobile est à 43,6 euros, soit une augmentation de 54 % par rapport au cours d'introduction en bourse (165 francs, soit 28,20 euros). Et puis Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'épargne, rappelle que «les dernières privatisations étaient dans des secteurs très différents de celui de la FDJ». Les comparaisons entre l'entrée en Bourse de la deuxième loterie européenne et les précédentes doivent donc être prises avec des pincettes.

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