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Fin du Grenelle des violences conjugales : déception chez les associations

#NousToutes parle même «d'une immense déception». [AFP].

Entre impatience et méfiance, les associations et collectifs féministes ont attendu les annonces du Premier ministre Edouard Philippe, lundi 25 novembre, au dernier jour du Grenelle des violences conjugales. Dénonçant, pour beaucoup une «opération de communication», au lancement de la concertation, elles font part aujourd'hui, d'une certaine désillusion.

A l'origine de manifestations ayant réuni, samedi 23 novembre, des dizaines de milliers de personnes dans toute la France pour dire «stop» aux violences sexistes et sexuelles, le collectif féministe #NousToutes parle même «d'une immense déception».

«De nombreuses mesures annoncées existent déjà», dénonce ainsi l'association dans un communiqué de presse.

#NousToutes inflige un «zéro pointé» au gouvernement

«On attendait des mesures de prévention à l'école, des mesures de formation, des places d'hébergement dédiées et financées [...]. De ce côté, c'est zéro pointé», ajoute-t-elle affligée.

En réaction, le collectif a indiqué sur les réseaux sociaux qu'un rassemblement était organisé, à Paris au métro Varenne, ce soir, pour «exprimer sa colère».

Les budgets pas à la hauteur

De leur côté, les associations Femmes solidaires, la Fondation des femmes, le Planning familial, l'association Une femme un toit, le mouvement du Nid, ou encore la Fédération des acteurs de la solidarité, si elles observent «une prise de conscience salutaire», estiment dans le même temps que le «gouvernement n'a pas su les entendre sur les demandes budgétaires.»

«Les associations de terrain sont débordées de demandes, en moyenne 40 % de nouvelles femmes contactent les structures d'accueil depuis le début de l'année», ont-elles fait part elles aussi dans un communiqué.

«Il manque par exemple au minimum 2.000 places d'hébergement spécialisées, un manque que le Grenelle ne comble pas», ont-elles ajouté.

Dans ce contexete, «il est temps pour le gouvernement de changer de cap car il est illusoire de penser que l'on baissera durablement les violences contre les femmes en France sans moyens supplémentaires», avertissent-elles.

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