Tout un village s'était mobilisé, mais cela n'a pas suffi. La Cour de cassation a rejeté l'appel de Marine Verhoeven, mère de Louis, 4 ans, après la décision de la justice ordonnant le départ de l'enfant vers le Japon, où habite son père.
La bataille judiciaire entre les deux parents dure depuis plus de deux ans, selon les informations du Parisien. Alors que le procureur de la République avait préconisé que l'enfant reste en France pour ne pas rompre le lien maternel et risquer de causer des chocs psychologiques, la décision finale avait surpris les habitants de Salles-d'Aude (Aude).
«Nous n'avons plus le choix. Nous arrivons au bout du chemin judiciaire. Louis va retourner au Japon», exprime la grand-mère maternelle de Louis, Viviane. « Les autorités françaises ont pris cette décision en connaissance de cause. En sachant très bien que les droits de la mère ne seront jamais respectés au Japon. Cela signifie que l'on ne reverra pas Louis » s'est lamenté Magali, cofondatrice du comité de soutien «Jamais sans Louis».
La décision de justice s'appuie sur la convention de la Haye, expliquant que la mère était partie du Japon avec l'enfant en dénonçant des violences conjugales, ce qui se traduit par une «soustraction de l'enfant à l'autorité parentale». Mais selon l'avocate du père, un dialogue est encore possible : «la mère doit retourner au Japon avec son fils. Mr Kudo lui laisse la jouissance exclusive de l'appartement matrimonial à Tokyo. Il ira vivre ailleurs le temps de trouver une solution légale devant un juge japonais». Une éventualité rejetée par l'entourage de la famille, qui s'apprête donc à vivre des prochaines semaines particulièrement tendues.