Santé Publique France publie ce mardi 26 novembre son bulletin annuel sur la situation du dépistage du VIH en France. Voilà ce qu'il faut retenir.
5,8 millions de tests réalisés
5,8 millions de tests VIH ont été réalisés en laboratoire en 2018. «L’activité de dépistage a augmenté régulièrement entre 2013 et 2018 (+11%)», précise le rapport. Les tests sont réalisés à 62% par des adultes de 25 à 49 ans. Depuis le 1er juillet, il est possible de faire un test dans un laboratoire d'analyses médicales gratuitement, sans ordonnance et sans rendez-vous à Paris et dans les Alpes-Maritimes.
6.155 DÉCOUVERTES de séropositivité
6.155 personnes ont découvert leur séropositivité en France en 2018. 56% ont été contaminées par rapports hétérosexuels, 40% lors de rapports sexuels entre hommes, et 2% par usage de drogues injectables. Le chiffre de 6.155 personnes constitue une diminution de 7% par rapport à l'année précédente. Mais le rapport reste prudent : «cette diminution, ne concernant que la dernière année, restera à confirmer avec du recul supplémentaire».
29% le sont à un stade avancé de l'infection
Sur les 6.155 découvertes de séropositivité, 29% le sont à un stade avancé de l'infection. Un pourcentage stable. «Les découvertes à un stade avancé concernaient particulièrement les usagers de drogues injectables (UDI) (55% parmi les UDI) et les hétérosexuels (33% parmi ceux nés en France, 35% parmi ceux nés à l’étranger)», détaille Santé Publique France.
1 dépistage conseillé pour tous
Santé Publique France conseille à toutes les personnes de 15 à 70 ans de se faire dépister au moins une fois dans leur vie et plusieurs fois pour les personnes les plus exposées au risque. «En 2016, 45% des hommes et 38% des femmes n’avaient jamais réalisé de dépistage» dans leur vie alors qu'ils étaient 89% à en être en faveur. Le but est de découvrir l'infection le plus tôt possible pour limiter la mortalité des personnes malades.
1,88 test sur 1000 est positif
Sur 1.000 tests réalisés, 1,88 en moyenne est positif. En termes médicaux, ce chiffre se nomme «le taux de positivité». Et il n'est pas le même dans tous les départements de l'Hexagone : en Guyane, où il est le plus élevé, il monte à 6,9. En Corse, à l'autre extrême du spectre, le taux est de 0,7. En Ile-de-France il est bien au-dessus de la moyenne : 3,3.