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Congrès d'EELV : bientôt un nouveau patron pour les Verts

La motion de Julien Bayou avait rassemblé 42,9 % des votants, lors des congrès décentralisés. [THOMAS SAMSON / AFP].

Les écologistes d'Europe Ecologie-Les Verts se réunissent en congrès à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), samedi 30 novembre, afin d'élire leur nouveau chef en remplacement de David Cormand, élu député européen en mai dernier. Un scrutin dans lequel Julien Bayou part favori pour ravir la tête du parti, même si rien n'est encore acquis.

La motion de l'actuel porte-parole national, soutenue par le secrétaire national sur le départ David Cormand, est en effet largement arrivée en tête du vote des militants, le 16 novembre dernier, lors des premiers congrès décentralisés.

Baptisée «Grandir ensemble, l'écologie au pouvoir», celle-ci avait rassemblé 42,9 % des voix, loin devant la motion de l'ancienne députée Eva Sas (26,5 %), pourtant soutenue par les proches de Yannick Jadot, l'homme fort du pari, et dont la notoriété a explosé après que la formation a ravi une troisième place inespérée lors du scrutin européen de mai dernier. 

En troisième position, la motion du secrétaire national adjoint Alain Coulombel, qui plaide pour un certain rapprochement avec les autres partis de gauche, a quant à elle totalisé 23 % des votes.

Enfin, une quatrième motion, inspirée de la «collapsologie», et portée par le membre du bureau exécutif Philippe Stanisière, est arrivée dernière avec 8,6 % des voix.

Haro sur Bayou ?

A l'issue du vote, Julien Bayou est donc apparu en position de force pour faire le rassemblement et porter le parti vers les municipales et sénatoriales de l'an prochain.

Une présumée victoire sur le papier, mais qui n'est pas si évidente dans la réalité.

Face à lui, les trois chefs des motions concurrentes, qui totalisent ensemble plus de la moitié des voix, comptent en effet peser de tout leurs poids, et ont, pour cela, déjà élaboré un texte commun, ouvrant la voie à difficiles tractations internes.

«Les trois autres sensibilités sont très critiques de la direction sortante sur la gouvernance», jugée pas assez démocratique et transparente, avait, en amont, averti Alain Coulombel. 

«Ils ont décidé de se coaliser à trois pour négocier de manière plus serrée, ce qui est malheureusement assez classique en période de congrès», a de son côté commenté Julien Bayou, cité par l'AFP.

En attendant, en portant majoritairement l'actuel porte-parole au sommet, les militants semblent quoi qu'il en soit avoir envoyé un signal fort au parti.

Un signal des militants envoyé au parti

Julien Bayou s'est en effet toujours montré plutôt intéressé pour ouvrir des discussions entre les écologistes et La France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon, et plus largement vers d'autres formations de gauche.

Il l'avait fait avec LFI en 2014 avant de jeter l'éponge, puis avait défendu l'idée d'une liste commune aux dernières européennes avec Benoît Hamon, avant là aussi de changer d'avis.

Dans la séquence en cours, la balle est désormais dans le camp des 400 délégués élus par les militants qui, à la manière du système des grands électeurs des élections américaines, vont à leur tour élire un bureau exécutif samedi lors du Congrès à Saint-Denis.

Et ce n'est que lorsque le Bureau exécutif sera au complet que les délégués pourront voter pour la ou le secrétaire national(e), avant la tenue d'un premier Conseil fédéral, dès le lendemain.

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