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Incendie de Notre-Dame : une carte montre si vous avez été sous le panache de fumée

Une simulation a été réalisée par l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris). [© Fouad Maghrane / AFP]

Outre un bilan plutôt rassurant sur les contaminations au plomb, les autorités publient ce mercredi 27 novembre une carte dynamique modélisant le panache de fumée de l'incendie de Notre-Dame.

Cette simulation a été réalisée par l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris), à la demande de l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France, aussi disponible sur un site web dédié :

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© ARS IDF

Si le soir du sinistre, du plomb avait été détecté dans l'air par la station Airparif de Limay (78), à 50 km au nord-ouest de Paris, l'objectif était de se faire une idée plus précise de la trajectoire des fumées. Ainsi, cette carte montre «une faible dispersion du panache, qui s’étire sur un axe reliant l’Ile de la Cité à Mantes-la-Jolie», explique l'ARS.

Les retombées de poussière de plomb ont surtout atteint le nord du 6e arrondissement, le 7e, le nord du 15e et le 16e. «La zone aux alentours de la cathédrale» est la plus touchée, puis les retombées diminuent peu à peu en s'éloignant. La quantité totale de poussière de plomb qui s'est échappée dans l'atmosphère parisienne est estimée par l'Ineris à 150 kg, sur les 460 tonnes de cette matière qui était contenue dans la toiture du monument.

Un «impact très faible» sur la pollution des sols

Le laboratoire central de la préfecture de Paris (LCPP) a ensuite effectué des prélèvements dans le sols, qui montrent «une présence très faible de poussières de plomb» dans les départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines, selon l'ARS. Dans les arrondissements de l’ouest de Paris, les spécialistes ont recensé une «présence faible, compatible avec le 'bruit de fond' de la voirie parisienne».

Globalement, l'Agence régionale de santé conclut que ces résultats «montrent un impact très faible de l’incendie de Notre-Dame sur la présence de poussières de plomb dans l’espace public au-delà de la zone déjà identifiée».

«Pas de contamination inhabituelle chez les enfants»

Par ailleurs, les dépistages récents menés sur des Parisiens n'ont pas révélé de nouveaux cas de contamination. Au 31 octobre 2019, sur 1.072 examens qui ont été prescrits depuis l’incendie, 12 cas ont dépassé le seuil de déclaration obligatoire de 50 µg/L. Un chiffre élevé de tests qui «représente le double du nombre de plombémies réalisées en moyenne chaque année sur tout Paris au cours des dernières années».

Concernant les enfants de 0 à 6 ans, très fragiles face au plomb, l'ARS précise que «à ce jour les niveaux mesurés sont proches voire inférieurs» à ceux relevés lors de la dernière étude sur le saturnisme en Ile-de-France, datant de 2009. «A ce stade, il n’y a pas de contamination inhabituelle au plomb chez les jeunes enfants», souligne ainsi l'institution.

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