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Près de 6 Français sur 10 craignent l'effondrement prochain de notre civilisation

Pour la majorité des sondés (36 %), l’effondrement pourrait être provoqué par le réchauffement climatique. Pour la majorité des sondés (36 %), l’effondrement pourrait être provoqué par le réchauffement climatique.[NOAH SEELAM / AFP]

Un pessimisme ambiant. Près de six Français sur dix (58 %) redoutent un effondrement de notre civilisation dans l'avenir, selon un sondage réalisé par YouGov et publié ce lundi 2 décembre.

Ce courant de pensée, appelé «collapsologie», qui prédit un effondrement mondialisé et systémique de notre civilisation, a le vent en poupe depuis quelques années, en raison notamment de l'aggravation du dérèglement climatique.

Lorsque l'on demande justement aux sondés la cause qui est la plus susceptible de provoquer cette crise, c'est le réchauffement climatique qui arrive en tête (36 %), devant la surpopulation (17 %) et la montée des inégalités (14 %). Arrivent derrière une guerre nucléaire (9 %), la diminution de la biodiversité (7 %) et une pandémie mondiale (5 %).

Mais des différences assez importantes se font jour en fonction de l'âge, note le Huffington Post. En effet, seulement 29 % des 55 ans et plus citent le réchauffement climatique (contre 45 % par exemple pour les 35-44 ans), alors que les jeunes générations ont plus peur que la moyenne des Français d'une guerre nucléaire (17 %).

L'engagement des citoyens pour sauver le monde

En revanche, une société post-effondrement reste floue dans l'esprit des personnes interrogées. Ils sont un quart (26 %) à ne pas savoir à quoi cela pourrait ressembler. Ils sont également un quart (25 %) à imaginer un retour à la nature avec une survie individuelle, un autre quart (25 %) à concevoir un retour à la nature via des communautés autogérées, et 19 % un retour d’Etats-nations avec un progrès technologique plus limité.

Pour éviter ce scénario catastrophe, il est intéressant de noter que les sondés sont très peu à faire confiance aux Etats (8 %) et à l'ONU et aux instances internationales (7 %). Ils misent plutôt sur l'engagement des citoyens (40 %) pour sauver le monde de l'effondrement, puis sur les scientifiques (15 %). Les ONG (4 %) et les entreprises (2 %) arrivent loin.

Preuve de ces doutes vis-à-vis de la capacité d'action des Etats, la COP25, qui démarre ce lundi 2 décembre à Madrid et qui réunit les représentants des 197 pays signataires de l'accord de Paris, suscite peu d'espoir. En effet, 42 % des personnes interrogées pensent que cette conférence n'est pas un bon moyen pour lutter contre le réchauffement climatique, contre seulement 27 % qui répondent l'inverse.

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