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La métropole du Grand Paris se dote d'un plan anti-bruit

La métropole du Grand Paris prévoit de réaliser de nombreux travaux pour atténuer les nuisances sonores. La métropole du Grand Paris prévoit de réaliser de nombreux travaux pour atténuer les nuisances sonores.[© JOEL SAGET / AFP]

Alors que la pollution sonore est devenue un vrai problème à Paris et en Ile-de-France, la métropole du Grand Paris a décidé de prendre cette nuisance à bras le corps en lançant un Plan de prévention du bruit dans l'environnement (PPBE), voté à l'unanimité ce mercredi 4 décembre.

«Le bruit est un véritable enjeu de santé publique», explique ainsi la métropole du Grand Paris, qui travaille sur le sujet depuis septembre 2018 avec l'ambition «de mettre en place une politique concertée à même de répondre à cet enjeu majeur».

Pour cela, elle a d'abord répertorié les sources émettrices de bruit dans la région. Parmi elles, les infrastructures de transports sont le point noir du bruit en Ile-de-France, notamment le transport routier – responsable à lui seul de plus de 60 % des impacts sanitaires liés au bruit – mais aussi ferroviaire et aérien.

13 % de la population exposée

Un constat alarmant selon la métropole du Grand Paris, qui assure «près de 900.000 personnes (soit 13 % de la population de la métropole du Grand Paris) seraient exposées à des niveaux supérieurs à la valeur limite réglementaire pour le bruit routier, plus de 30.000 (0,5 %) pour le bruit ferré et près de 100.000 (1,5 %) pour le bruit aérien», selon un indicateur de bruit global.

Afin de diminuer cet impact, notamment celui créé par les infrastructures routières, la métropole du Grand Paris annonce ainsi vouloir «mettre en place des actions concrètes», en développant notamment les mobilités dites «douces» (marche à pied, vélo...) ou «décarbonées» (transports électriques et biocarburants...) et en réduisant logiquement la place de la voiture individuelle dans l'espace public.

Des «mesures concrètes» à mettre en place

En plus de la création de la zone à faibles émissions (ZFE) qui limite la présence des voitures polluantes sur le territoire, l'institution prévoit  d’accélérer la mise en place de mesures de résorption, en participant au financement d’actions des gestionnaires. Il pourra s’agit de murs anti-bruit, d’enrobés phoniques, d’aménagements de réduction de la vitesse, de procédés innovants de réduction du bruit…

Enfin, d'autres actions sont proposées – à l'échelle des collectivités locales – comme la réduction de la vitesse réglementaire, la mise en place de dispositifs permettant de limiter la vitesse des véhicules (ralentisseurs, chicanes...), la mise en place d'enrobés phoniques à même la chaussée ou encore la suppression des feux tricolores afin de fluidifier le trafic. Ainsi, la Métropole va allouer 100 millions d’euros sur 2019-2024 pour mettre en œuvre le PPBE, qui comprend des co-financements de projets et l’accompagnement des communes.

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