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Affaire Kulik : qu'est ce que le Temik, ce produit ingéré par Willy Bardon pour mettre fin à ses jours ?

Willy Bardon a été condamné à 30 ans de prison pour l'enlèvement et la séquestration suivis de mort et le viol d'Elodie Kulik, employée de banque de 24 ans tuée en 2002, dans l'Aisne. Le père de la jeune femme, Jacky Kulik, apparaît ici avec une photo de sa fille.[DENIS CHARLET / AFP]

Après 13 jours d'audience, le verdict de l'affaire Elodie Kulik est tombé, vendredi 6 décembre. L'accusé, Willy Bardon, apprend alors qu'il est condamné à 30 ans de prison pour enlèvement et séquestration suivis de mort et viol. Il tente de mettre fin à ses jours en ingérant un poison : le Temik.

Ce puissant pesticide a des effets néfastes sur le système nerveux et le système cardio-vasculaire. Selon le procureur de la République d'Amiens, Alexandre de Bosschère, les premiers symptômes apparaissent «en une dizaine ou une quinzaine de minutes».

La substance active de ce pesticide est l'aldicarbe, particulièrement nocif pour l'homme. Produit par Bayer, le Temik était notamment utilisé dans la culture de la betterave. Il est interdit à la vente depuis le début des années 2000.

Fortement soluble dans l'eau, le produit se présente généralement sous forme de granules. Il a déjà fait parler de lui auparavant, notamment dans des affaires d'empoisonnement d'animaux.

Pour l'heure, personne ne sait comment Willy Bardon a pu garder le poison a portée de main jusqu'à l'énoncé du verdict. Il a pourtant été fouillé à son arrivée dans le box des accusés.

Difficile également de savoir comment le quadragénaire s'est procuré cette substance, puisque «c'est un produit extrêmement dangereux dont la commercialisation est extrêmement réglementée sur le territoire français et européen», d'après Alexandre de Bosschère.

«Les médecins restent prudents dans leur pronostic»

En toute logique, le Temik «n'est normalement pas en accès pour des personnes qui ne correspondent pas à la réglementation». Des personnes comme Willy Bardon.

Ce dimanche 8 décembre, l'accusé est toujours en phase de réveil progressif au service de réanimation du CHU d'Amiens. L'évolution de son état semble «favorable» mais «les médecins restent prudents dans leur pronostic», prévient le procureur de la République d'Amiens.

Une enquête a été ouverte par le parquet afin de déterminer comment Willy Bardon s'est procuré le poison et «si c'est un acte qui avait été prémédité, organisé et de quelle manière».

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