Des militants LREM qui faisaient campagne pour Emilie Chalas, candidate à Grenoble pour les municipales de 2020, ont été pris à partie par des manifestants samedi 7 décembre.
«Cassez-vous», peut-on entendre à plusieurs reprises dans une vidéo publiée sur Twitter par Emilie Chalas, députée de l'Isère et candidate à Grenoble pour les municipales de 2020.
Alors que des centaines de personnes manifestaient à Grenoble samedi 7 décembre contre la réforme des retraites, la tente des militants de La République en Marche a été totalement détruite et leurs prospectus ont été incendiés.
Consternée par le déni de démocratie de ces individus tandis que nos militants font simplement et respectueusement campagne. La violence, les menaces, la terreur ne nous feront jamais renoncer ! pic.twitter.com/TRxkmiM8oW
— Emilie CHALAS (@EmilieCChalas) December 7, 2019
Emilie Chalas a de suite porté plainte pour «menaces et dégradation». «Nous ne céderons pas face à la terreur», a-t-elle affirmé sur son compte Twitter.
Un homme en garde à vue
Selon le parquet, un homme âgé de 19 ans suspecté d'avoir participé à ces actes était en garde à vue dimanche 8 décembre à Grenoble. Les policiers tentent «d'établir le rôle exact de ce manifestant», a indiqué le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant. «Les vidéos des faits sont actuellement en cours d'exploitation pour identifier les auteurs», a-t-il ajouté.
De nombreux membres du parti de la majorité ont tenu à apporter leur soutien aux militants et à Emilie Chalas sur les réseaux sociaux. Ils ont également dénoncé la violence de certains manifestants. A commencer par le délégué général Stanislas Guerini qui décrit des «actes intolérables».
«Honteuses méthodes, intimidation, menaces et violences illustrent la défaite de la pensée», a également déclaré la secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa. De son côté, le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle, a appelé «à un débat serein, démocratique et républicain sur le fond pour Grenoble».