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Agressions, vols, violences sexuelles... A quoi ressemble la délinquance en France ?

Violences sexuelles en baisse, agressions en hausse ou escroqueries bancaires qui explosent... L’enquête annuelle menée par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, qui sonde les Français en plus de s’appuyer sur les statistiques des forces de l’ordre, permet de détailler les formes de délinquance et leurs évolutions dans le pays.

Agressions

Alors que de nombreux indicateurs sont en baisse, celui des agressions physiques et lui à la hausse. En 2018, 710 000 personnes âgées de 14 ans ou plus ont déclaré avoir été victimes de violences physiques (hors situation de vol), par une personne ne vivant pas avec elles (« hors ménage »). La statistique augmente depuis 2016 (610 000) mais n’atteint pas encore le record de 2008 (887 000).

Violences sexuelles

Les violences sexuelles «hors ménage» sont elles en diminution, avec 183 000 personnes de 18 à 75 ans ayant indiqué en avoir été victimes, contre 265 000 en 2017. Une baisse qui peut s’expliquer par l'impact du mouvement MeToo sur les éventuels agresseurs. A noter que dans trois quarts des cas, les victimes connaissaient leur agresseur, et personnellement une fois sur deux (51%). Le problème est que seulement 13% des victimes portent plainte, même en cas de viols ou tentatives de viols (21%).

Vols avec et sans violences

Les vols ou tentatives de vols avec violences poursuivent leur chute. En 2018, 166 000 personnes de 14 ans ou plus ont déclaré en avoir été victimes. Elles étaient 372 000 en 2013, année record. Dans la majorité des cas, les victimes ont été ciblées dans la rue, le plus souvent par plusieurs personnes, la plupart du temps des inconnus.

Concernant les vols et tentatives sans violence (pickpocket, dans un vestiaire...), 967 000 personnes s’en sont déclarées victimes. Un chiffre là aussi en baisse par rapport à 2017 (1,09 million), mais bien plus fort qu’en 2016 (753 000). Dans près d’un cas sur dix, l’objet était sur la victime et dans 22% des cas, elle ne s’en est pas rendu compte.

Cambriolages et vols de véhicules

Le nombre de ménages ayant subi un cambriolage en 2018 s’établit à 490 000, soit 1,7% de la totalité des ménages français. Un chiffre en baisse par rapport à 2017, qui avait atteint un pic historique (624 000). Comme on peut s’y attendre, les moments propices à ces actes sont lorsque le logement est inoccupé, notamment lors des vacances d’été.

Concernant les vols ou tentatives de vol de voitures et de deux-roues, ils montent respectivement à 198 000 et 44 000. Les vélos sont eux particulièrement visés, avec 318 000 cas recensés. La nuit est évidemment la période préférée des délinquants pour passer à l’acte, et ils n’hésitent pas à opérer dans la rue et le quartier des propriétaires.

Escroqueries

Près de 1,3 million de ménages ont déclarés avoir été victimes d’une escroquerie bancaire en 2018 (paiements effectués depuis leur compte sans leur accord). Un chiffre en constante augmentation, alors qu’il n’était «que» de 500 000 en 2010.

Terrorisme

Pour 20% des Français, le terrorisme est le problème le plus préoccupant en 2019. Une forte baisse, de 10 points, par rapport à 2018. Il se classe néanmoins en tête du classement, devant la pauvreté, le chômage et l’environnement.

Insécurité

Deux personnes sur dix avouent se sentir en insécurité dans leur quartier ou leur village, soit 11,1 millions de Français. Une tendance stable depuis 2014. L’agglomération parisienne est la région la plus concernée (29%). Il apparaît également que les femmes (26%) et les 18-29 ans (26%) sont les catégories ressentant le plus ce sentiment.

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