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Pourquoi les médecins généralistes sont-ils en grève ce samedi ?

Les patients risquent de trouver porte close en se rendant chez leur médecin ce samedi. Le premier syndicat de médecins généralistes libéraux, MG France, a en effet appelé la profession à fermer les cabinets tous les samedis matins à compter du 14 décembre pour protester contre le manque de «moyens» consacrés au «service d'accès aux soins» (SAS), prévu pour l'été 2020.

Présenté en septembre dernier par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, dans le cadre du Pacte pour la refondation des urgences, le SAS vise à désengorger les urgences hospitalières en s’appuyant sur les médecins généralistes en ville et en orientant les patients suivant leurs besoins, en ligne ou par téléphone, 24 heures sur 24.

un élargissement des horaires des gardes

Son coût, estimé à 340 millions d'euros, en fait la mesure la plus onéreuse du plan, chiffré au total à 750 millions sur trois ans. Mais c'est un investissement «tout à fait insuffisant», estime le président de MG France, le Dr Jacques Battistoni. Selon lui, il faudrait «doubler» voire «tripler» cette somme pour répondre aux demandes de soins imprévus et ouvrir une négociation avec l'Assurance maladie.

«Le gouvernement annonce partout qu’il va mettre en place sur toute la France un service d’accès aux soins permanent à partir du 30 juin prochain, il nous demande de faire plus, alors que nous sommes débordés et que cela demande de l’organisation, a-t-il ajouté au Parisien. Mais le gouvernement ne veut rien mettre sur la table».

Son syndicat réclame notamment «une valorisation des actes de maintien à domicile» mais aussi un élargissement des horaires des gardes (le soir, le week-end et les jours fériés) des libéraux incluant le samedi matin et les fins de journée à partir de 18H00, «en fonction des besoins, territoire par territoire».

un mouvement «susceptible de s'étendre»

L'appel à la grève le samedi matin a été décidé en assemblée générale le 7 décembre «en préfiguration de ce qui arriverait si les médecins généralistes n'étaient plus en mesure d'assurer la continuité des soins», a précisé MG France dans un communiqué.

«Ce mouvement est susceptible de s'étendre si le signal lancé par 'ces samedis noirs de la médecine générale' n'est pas entendu», a mis en garde le syndicat, appelant les autres organisations de libéraux à le rejoindre «dès le début de l'année 2020».

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