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Grève du 17 décembre : quelles sont les professions mobilisées ce mardi ?

Petit tour d'horizon des différentes professions qui participent, ce mardi 17 décembre à la mobilisation nationale contre la réforme des retraites.[Pascal PAVANI / AFP]

Des cheminots aux avocats en passant par les enseignants... Petit tour d'horizon des différentes professions qui participent, ce mardi 17 décembre à la mobilisation nationale contre la réforme des retraites.

Transports

La mobilisation était en forte hausse mardi matin à la SNCF, où un tiers des cheminots (32,8%) étaient grévistes - contre 11,2% la veille - et 75,8% des conducteurs (61% lundi), selon la direction.

Parmi les personnels indispensables à la circulation des trains, 59,2% des contrôleurs et 34% des aiguilleurs étaient en grève, au 13e jour du mouvement. En progression, ces taux sont néanmoins inférieurs à ceux enregistrés au matin du premier jour de cette grève illimitée, le 5 décembre.

Trois TER sur dix et un TGV sur quatre circulent. A Paris, huit lignes de métro sont fermées et 30% des liaisons en bus sont assurées.

Du côté du ciel, les compagnies aériennes ont réduit de 20% leur programme de vols au départ et à l'arrivée de l'aéroport d'Orly, à la demande de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

Enseignants

Chez les enseignants, le taux de grévistes est de 25,05% dans le primaire et de 23,32% dans le secondaire (collèges et lycées) selon le ministère, et de respectivement 50% et 60% d'après les syndicats.

Le mouvement est plus fort en Ile-de-France et notamment à Paris, où le ministre, Jean-Michel Blanquer, disait s'attendre mardi matin à 58% de grévistes dans les écoles. 

«A trois jours des vacances de Noël, c'est une très forte mobilisation qui traduit le niveau d'exaspération des enseignants», a déclaré à l'AFP Régis Metzger, co-secrétaire général du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire. 

Pour la secrétaire générale du Snes-FSU (premier syndicat du secondaire) Frédérique Rolet, «cette troisième journée de forte mobilisation montre que la colère est très enracinée».

Les enseignants dénoncent le fait que la réforme prendra en compte l'ensemble de la carrière dans le calcul des pensions, contre les six derniers mois actuellement. Pour compenser le manque à gagner, le gouvernement promet de revaloriser les salaires.

Énergie

Des coupures d’électricité volontaires en Gironde et à Lyon ont été revendiquées par la CGT de RTE, gestionnaire du réseau électrique haute tension. Le syndicat menace le gouvernement de «coupure plus massives». 

Selon RTE, près de 50.000 foyers ont été privés de courant en Gironde dans la nuit de lundi à mardi, puis 40.000 foyers à Lyon mardi matin.

Justice

A Paris, avocats, greffiers, éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et magistrats défileront ensemble à l'appel de plusieurs syndicats et avec le soutien du Conseil national des barreaux qui représente les 70.000 avocats de France.

Selon la présidente du Syndicat des avocats de France (SAF, gauche) Estellia Araez, la réforme prévoit de doubler les cotisations des avocats (de 14 à 28%) et baisser le montant de leurs pensions (de 1.416 euros garantis par mois à 1.000 euros). 

«Cette réforme met fin à la solidarité professionnelle et menace notre profession. Aujourd'hui nos cotisations sont proportionnelles à nos revenus. Avec la réforme, ceux qui gagnent moins paieront plus», affirme-t-elle.

Personnel pénitentiaire

Des surveillants se sont rassemblés devant une dizaine de prisons à travers la France. Devant la maison d'arrêt d'Osny (Val-d'Oise), des palettes ont été brûlées. Il y a également eu des retards de prise de service dans une vingtaine d'établissements. Selon la direction de l'administration pénitentiaire, il n'y a cependant pas eu de blocage.

Le syndicat majoritaire FO Pénitentiaire appelle à se mobiliser contre la réforme «pour défendre le 1/5ème accordé à tous les personnels de surveillance, au titre de la pénibilité des missions»: les surveillants gagnent une année tous les cinq ans. Au bout de 25 ans de travail, ils ont ainsi cotisé l'équivalent de 30 ans.

Wilfried Fonck, du syndicat Ufap-Unsa justice, s'inquiète du «flou» autour de la réforme: «Nous n'avons pas de visibilité sur comment le système par point va prendre en compte cela», a-t-il dit à l'AFP.

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