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Patrick et Isabelle Balkany renoncent à se représenter aux municipales

Les réquisitions demandées dans leur procès en appel pour fraude fiscale ont eu raison d'Isabelle et Patrick Balkany, le parquet général ayant demandé «l'exécution provisoire» de la peine de dix ans d'inéligibilité. Les réquisitions demandées dans leur procès en appel pour fraude fiscale ont eu raison d'Isabelle et Patrick Balkany, le parquet général ayant demandé «l'exécution provisoire» de la peine de dix ans d'inéligibilité. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Ils ont finalement jeté l'éponge. Condamnés en première instance pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale, Patrick Balkany, maire LR de Levallois-Perret, et son épouse et première adjointe Isabelle Balkany, renoncent à se représenter aux élections municipales de mars 2020, a annoncé cette dernière sur Twitter ce mercredi 18 décembre.

«Il est désormais clair que le suffrage universel des citoyens français et des électeurs levalloisiens est volontairement confisqué par la justice», est-il écrit dans ce communiqué partagé sur le réseau social et signé des deux époux.

Ces derniers annoncent également qu'une liste de la majorité LR sera malgré tout candidate aux municipales, soutenue par les Balkany. Elle sera menée par Agnès Pottier-Dumas, 31 ans, directrice de cabinet de Patrick Balkany démissionnaire mais toujours présente dans l'équipe municipale, et David-Xavier Weiss, adjoint au maire délégué à la jeunesse et l'événementiel.

D'ici aux municipales, Isabelle Balkany poursuivra sa mission de maire par intérim, qu'elle occupe depuis l'incarcération de son mari à la prison de la Santé à Paris le 13 septembre dernier, est-il précisé dans ce communiqué.

Ce sont les réquisitions demandées par l'accusation dans leur procès en appel pour fraude fiscale, ce mercredi, qui a motivé la décision des deux politiques. Les réquisitions ont en effet été plus sévères qu'en première instance. En plus de requérir quatre ans de prison pour les deux époux (dont deux avec sursis pour Isabelle Balkany) et dix ans d'inéligibilité, le parquet général a demandé «l'exécution provisoire» de cette dernière peine, au nom de «l'exigence accrue de transparence dans la vie publique».

Un problème de timing

Ainsi, si elle était décidée par la cour, cette exécution provisoire empêcherait les édiles de se représenter aux municipales de mars. C'est surtout le timing judiciaire qui pose problème dans cette affaire. La cour d'appel doit rendre son verdict le 4 mars prochain, soit 11 jours seulement avant le premier tour des élections (15 mars). Et ce, en sachant que, selon le code électoral, si une personne sur la liste devient inéligible, alors l'ensemble de la liste devient inéligible. Et impossible de changer les noms sur la liste après le verdict en appel, la date limite de dépôt des candidatures pour les municipales étant le 28 février. «Cela paraissait injouable. C’était jouer au poker, avec le risque de faire perdre toute la liste», a confié un proche des Balkany à Marianne, qui a sorti l'information en premier.

Les époux ont donc préféré devancer la décision de la cour d'appel, dans ce qui ressemble à l'annonce de leur retraite politique. Selon l'entourage de Patrick Balkany, cité par Europe 1, celui-ci est «à bout». «Son état de santé [il est hospitalisé depuis le 12 décembre, NDLR], la prison ont eu raison de ses ambitions politiques», expliquent ses proches. Une page se tourne à Levallois, où Patrick Balkany a été élu pour la première fois en 1983. Il y est resté maire jusqu'en 1995, puis a été de nouveau élu en 2001, année où Isabelle Balkany est devenue sa première adjointe. Depuis, ils régnaient sans discontinuer sur la mairie de cette ville des Hauts-de-Seine de quelque 60.000 habitants.

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