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Hugo Clément et Stéphane Bern veulent racheter un zoo pour «libérer les animaux»

Les deux animateurs se mobilisent pour racheter un zoo en Bretagne. Les deux animateurs se mobilisent pour racheter un zoo en Bretagne. [GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP FRANCOIS GUILLOT / AFP]

L’animateur Stéphane Bern et le journaliste Hugo Clément participent à une opération pour racheter le zoo de Pont-Scorff, en Bretagne. Ils souhaitent le transformer en centre de réhabilitation pour les animaux sauvages.

Réunies sous la coalition Rewild, sept associations de protection des animaux ont lancé un appel aux dons pour rendre ce projet possible. Le zoo de Pont-Scorff était en proie à des difficultés financières. Le collectif a donc déjà signé un compromis de vente. «Le propriétaire a aimé le projet, il nous a offert une opportunité. Acheter un zoo c’est quasi-impossible», explique Lamya Essemlali, coprésidente de Rewild. L’équipe a maintenant jusqu’à fin mai pour réunir les 600.000 euros nécessaires au rachat.

Soutenue sur les réseaux sociaux du journaliste Hugo Clément, qui présente une nouvelle émission sur France 2 consacrée aux luttes écolos, Rewild a ouvert mercredi 18 décembre une collecte en ligne pour réunir les fonds. Stéphane Bern a également relayé l'information sur les réseaux sociaux.  La cagnotte a dépassé les 200.000 euros de dons en seulement 24 heures. 

 

UN PROJET INÉDIT 

Le collectif s’attelle déjà à préparer les 561 animaux du zoo (lions, éléphants, girafes, pandas roux ou loups entre autres) à une remise en liberté, sachant que chaque cas devra être étudié et que des bêtes ne pourront pas être relâchées. Il faudra aussi trouver des partenaires dans les pays d’origine. 

Deuxième axe, la transformation du zoo en centre de réhabilitation pour animaux sauvages saisis lors du démantèlement de trafics. Plusieurs des ONG parties prenantes travaillent déjà avec les pouvoirs publics sur de tels projets, mais Pont-Scorff permettrait un changement d’échelle. «Le trafic d’animaux est le troisième plus lucratif après les armes et la drogue et la deuxième cause de disparitions d’espèces», explique Lorane Mouzon, également coprésidente. 

Ce nouveau centre restera ouvert au public, mais les animaux ne seront pas en contact avec lui. Pour pouvoir financer l’entretien du parc et de ses animaux – avec un budget mensuel estimé à 100.000 euros – l’équipe compte sur les dons, notamment en mettant en valeurs les «histoires» des animaux. Elle souhaite aussi un «projet économique viable», avec un restaurant, un centre de formation, et des visites et animations en réalité virtuelle. Rewild se propose aussi de reprendre ceux des dix-sept salariés qui le souhaiteront, tout en reconnaissant que le projet, tenu secret jusqu’au dernier moment, «peut inquiéter». 

UNE ENTREPRISE DIFFICILE 

Rodolphe Delord, président de l’Association française des parcs zoologiques et également du Zoo de Beauval approuve le projet, tout en soulignant que la réintroduction dans la nature «c’est extrêmement compliqué». Ainsi, deux gorilles, espèce en danger d’extinction, nées à Beauval, ont récemment été réintroduits au Gabon. L’un d’eux n’a pas survécu. 

Du côté de Rewild, si on mesure l’ampleur de la tâche, on se sent à la hauteur du défi. Des travaux pour améliorer les conditions des pensionnaires sont déjà prévus. «On est des professionnels, pas une bande d’hystériques qui ont racheté un zoo pour mettre les animaux dehors. Ça fait 25 ans qu’on travaille là-dedans, c’est notre métier», insiste Jérôme Pensu, membre de Rewild. 

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