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Violences contre des gilets jaunes : deux policiers au tribunal jeudi

212 enquêtes ont été confiées à l’IGPN depuis le début du mouvement des gilets jaunes.[Anne-Christine POUJOULAT / AFP]

Deux policiers seront à la barre ce jeudi 19 décembre à Paris. L’un pour connaître son jugement après avoir jeté un pavé vers des manifestants le 1er mai, l’autre pour son procès pour avoir giflé un participant pendant ce même défilé parisien.

Le lanceur de pavé, un CRS âgé de 44 ans, est le premier membre des forces de l'ordre jugé à Paris pour «violences volontaires» depuis le début du mouvement des gilets jaunes en novembre 2018. A l'issue de son procès, le parquet de Paris a requis trois mois de prison avec sursis à son encontre (il encourt jusqu'à 3 ans emprisonnement et 45.000 euros d'amende). Sur deux vidéos visionnées à l'audience, on le voyait se saisir du projectile, prendre de l'élan et le lancer vers des manifestants, qui se tenaient à une dizaine de mètres.

Si ces images ne montrent pas où a atterri le pavé, les passages incriminés ont été considérés comme «ravageurs» pour l'image des forces de l'ordre, avait commenté le président à l'audience. Il avait également pris soin d'évoquer le contexte dans lequel l’acte a été commis, face à une «foule agressive». La défense avait plaidé un «geste de défense» et demandé sa relaxe du CRS, qui a décrit à l'audience des «scènes de guérilla» tout au long de la manifestation du 1er mai.

Deux gifles sur un manifestant qui l'invectivait

Toujours ce jeudi, et dans la même salle d'audience, un deuxième membre des forces de l'ordre sera lui jugé pour avoir giflé un gilet jaune lors des mêmes affrontements, mais à un endroit différent de Paris. Il comparaîtra pour «violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné une incapacité supérieure à huit jours».

Comme pour le premier procès, la scène avait été filmée et largement relayée sur les réseaux sociaux. On y voit le policier gifler à deux reprises un manifestant, faisant s'envoler ses lunettes de soleil. L'homme avait lancé au CRS : «Toi aussi, casse-toi!» Le policier «va s'expliquer sur les raisons de ce geste», indique son avocat, en pointant là encore le contexte des heurts violents lors de la manifestation.

Selon des chiffres communiqués le 7 novembre par le parquet de Paris, 212 enquêtes ont été confiées à Paris à l'IGPN, depuis le début du mouvement des gilets jaunes, il y a plus d’un an. Parmi elles, 54 procédures ont été classées sans suite et 18 autres ont conduit à l'ouverture d'une information judiciaire.

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