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Carburants : situation «quasi normale» mais des tensions en PACA et Île-de-France

Une station-service près du dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche, près de Rennes, le 3 décembre [Damien MEYER / AFP/Archives] Une station-service près du dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche, près de Rennes, le 3 décembre [Damien MEYER / AFP/Archives]

L'approvisionnement des stations-service est «quasi normal» en France et les sept raffineries du pays continuent «toutes» leur production, a assuré vendredi le ministère de la Transition écologique, même si des tensions persistaient dans la région PACA et en Île-de-France.

«Plus de 98% des 11.000 stations-service (du pays) ne connaissent aucune difficulté et sont normalement approvisionnées», a insisté le ministère dans un communiqué, soulignant que «les professionnels considèrent la situation comme quasi-normale».

Le groupe pétrolier Total livrait un constat similaire: le nombre de stations-service en rupture d'approvisionnement était en baisse vendredi en milieu de journée au sein de son réseau, avec un retour à des «niveaux normaux» pour une veille de week-end, a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'entreprise.

Dans le détail, Total a comptabilisé 54 stations-services en difficulté d'approvisionnement à la mi-journée sur un réseau national de quelque 3.500 stations (contre 79 jeudi).

On est «en cycle de rattrapage» et «on revient sur des niveaux normaux» avant un week-end de chassé-croisé de vacances, a expliqué le porte-parole. Le vendredi est habituellement le moment où les stations sont le plus remplies par anticipation des déplacements du week-end et compte tenu de l'absence de livraisons le samedi après-midi et le dimanche.

Pour autant, des tensions étaient notées localement en régions Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Ile-de-France : Total faisait état de difficultés d'approvisionnement dans un peu moins de 10% de ses stations en PACA (sur environ 200) et 4% en IDF (sur 330 stations).

En région parisienne, sur deux stations-service (BP et Total) dans le sud des Hauts-de-Seine vendredi, l'une était en complète rupture de stock et l'autre s'en approchait dangereusement, a aussi constaté une journaliste de l'AFP.

Autre point surveillé de près: sur les sept raffineries de France métropolitaine, «cinq continuent d'assurer leurs expéditions normalement vers les 200 dépôts pétroliers» du pays, et deux «connaissent certaines difficultés d'expédition», mais «cette situation est stable depuis plusieurs jours», observe le ministère.

A la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) notamment, les expéditions sont bloquées depuis le 5 décembre, et la production n'est plus assurée qu'à débit réduit.

Du côté des dépôts pétroliers, «seuls 2 dépôts sur environ 200 connaissent des difficultés temporaires, tous les autres assurant normalement leurs expéditions», insiste le ministère. Total avait lui-même annoncé jeudi le réapprovisionnement des importants dépôts pétroliers de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait assuré jeudi qu'il n'y avait «pas de risque de pénurie» de carburant en France. Et le gouvernement a remis en garde vendredi contre les «pleins de précaution» effectués par certains conducteurs, jugeant qu'ils «ne sont d'aucune utilité» et «peuvent en revanche contribuer à créer des points de tension rencontrés sur certaines stations-service».

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