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L’association Ni putes Ni soumises sera à la rue au 1er janvier 2020

L'association a accumulé près de 11.000 euros de loyers impayés. [©FRANCOIS GUILLOT / AFP]

Faute de moyens, le mouvement Ni putes ni soumises (NPNS) est contraint de quitter ses locaux de Montreuil (Seine-Saint-Denis) le 1er janvier 2020, sans aucune solution de relogement.

L'association créée en 2003 par Fadela Amara a en effet accumulé près de 11.000 euros de loyers impayés, rapporte le Journal du Dimanche. La présidente de l’association, Stéphanie Rameau, reproche au gouvernement de ne lui avoir versé aucune subvention en 2019. «On nous laisse mourir», a-t-elle lancé.

«Le République nous a abandonnées alors qu’on a toujours défendu ses valeurs et l’émancipation des femmes», a ajouté la présidente de NPNS, qui a interpellé la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes.

«Après 2006, on nous avait fait des promesses. Mais on n’a rien eu. Marlène Schiappa nous a reçues une fois en 2017 et plus rien. Elle n’a jamais répondu à nos messages», regrette-t-elle.

De son côté, le cabinet de la secrétaire d'État a expliqué que «le rôle de l'État n'est pas de maintenir des associations sous perfusion d'argent juste sur leur réputation quand les militantes ou les projets ne sont, hélas, pas au rendez-vous».

Pour faire face à ces difficultés financières, le mouvement de lutte contre toutes formes de violences faites aux femmes, a lancé il y a quelques semaines une campagne qui n’a permis de récolter que 300 euros.

Stéphanie Rameau ira déclarer la semaine prochaine la cessation de paiement, en espérant échapper à la liquidation. «On a encore tant de choses à faire», a-t-elle conclu dans les colonnes du journal hebdomadaire.

Au sein de cette permanence d’accueil, anonyme et gratuite, l’association suit aujourd’hui près de 80 femmes en difficultés par mois grâce à une vingtaine de bénévoles.

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