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Affaire Daval : des sextoys ont été volés dans la maison sous scellés du couple

Jonathann Daval a reconnu avoir tué sa femme pour «qu’elle se taise». [SEBASTIEN BOZON / AFP]

Des jouets sexuels ont été volés dans la maison du couple Alexia et Jonathann Daval, alors que celle-ci était mis sous scellée, révèle le Journal du dimanche. Un acte dont l’auteur n’a toujours pas été identifié et qui vient apporter de nouveaux éléments à une affaire déjà très complexe.

Selon l’hebdomadaire, c’est Jonathann Daval lui-même qui se serait rendu compte du vol et en aurait fait part aux enquêteurs, lors d’une fouille du domicile conjugale réalisée le 5 mars 2019. En inspectant la table de nuit, les gendarmes y avaient trouvé des anneaux vibrants et un dé dont les faces représentaient des positions du Kama-sutra.

Or, le mari a indiqué au même moment aux inspecteurs qu’il manquait deux autres sextoys : un «rose classique» et «des boules de geisha argentée», décrit le JDD. Pourtant, la maison était sous scellée depuis la mise en examen de Jonathann Daval, le 30 janvier 2018 (le meurtre a eu lieu dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017). Interrogé, le procureur de Vesoul a reconnu que l’enquête n’a toujours pas permis d’identifier de suspect et a expliqué privilégier le vol d’opportunité, plutôt qu’un acte en lien avec l’affaire Daval (une deuxième maison sous scellés aurait également été cambriolée dans le département).

les problèmes sexuels du couple au cœur de l'affaire ?

Le journal explique pourtant que les objets emportés sont tous en lien avec la vie intime du couple (les sextoys, l’alliance d’Alexia, un album de mariage et un caméscope où des vidéos étaient enregistrées) et qu’aucuns des bijoux de valeur, des bouteilles de grands crus ou la télévision n’ont été subtilisés. De quoi faire planer le doute sur les motivations du ou des voleurs (préserver la mémoire de la victime ?, interroge le JDD).

La présence de sextoys dans la chambre du couple semble en tout cas donner du poids aux problèmes sexuels que traversaient le couple, et qui ont peut-être conduit au meurtre. Les époux Daval ne parvenaient pas à avoir d’enfant, notamment à cause de troubles d’érection de Jonathann (d’où la présence des objets sexuels, qui servaient à le remplacer, selon ses déclarations aux enquêteurs rapportées par le JDD). Un blocage qui aurait ruiné leur relation, alors qu’Alexia, qui prenait un traitement pour augmenter les chances de tomber enceinte, lui reprochait leurs faibles nombres de rapports. Jusqu’à la fois de trop, selon les explications du mari.

Le procès retardé ?

Le soir du meurtre, Jonathann Daval a expliqué à la juge ne pas avoir eu envie de faire l’amour. «Elle a commencé à me dire que je n’étais pas un homme», avant de le griffer, le mordre et l’insulter, a-t-il décrit. De quoi provoquer une «blessure narcissique», selon l’expert-psychiatre. Le mari se défend ensuite de son crime en assurant lui avoir donné des coups de poing et l’avoir étranglée pour «qu’elle se taise». Le corps de sa femme sera retrouvé brûlé dans un bois deux jours plus tard.

Le procès, prévu en 2020, pourrait être retardé suite à la demande de la famille d’Alexia d’ouvrir de nouvelles investigations à propos d’un empoisonnement dont elle aurait été la cible par son mari. La juge d’instruction doit prochainement indiquer si elle accepte ou non leur demande.

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