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Grève contre la réforme des retraites : pourquoi le remboursement du passe Navigo prend du temps ?

Une réunion doit avoir lieu ce 8 janvier pour déterminer le remboursement ou non des usagers. Une réunion doit avoir lieu ce 8 janvier pour déterminer le remboursement ou non des usagers.[© BERTRAND GUAY / AFP]

Alors que la grève contre la réforme des retraites paralyse toujours l'Ile-de-France, une réunion a eu lieu mercredi 8 janvier entre Valérie Pécresse, le présidente de l'autorité des transports dans la région, et les dirigeants de la RATP ainsi que de la SNCF, au sujet du remboursement du passe Navigo en décembre et janvier.

Valérie Pécresse a en effet rencontré Catherine Guillouard, la PDG de la RATP, puis Jean-Pierre Farandou, le patron de la SNCF, et Alain Krakovitch, celui de SNCF Transilien. La présidente de la région et d'Ile-de-France Mobilités souhaitait que soient dédommagés «les salariés qui subissent une galère épouvantable avec parfois des heures de transport et des frais supplémentaires pour aller travailler et assurer le fonctionnement et la continuité dans leurs entreprises».

Mais si le principe du remboursement est «acté» par tous les acteurs concernés, il n'en demeure pas moins que sa mise en place et son montant restent encore à définir. A l'issue de cette réunion, la présidente de la région et d'Ile-de-France Mobilités a tout de même annoncé avoir «obtenu ce remboursement pour un mois».

Et ce, même si la RATP estime avoir «rempli ses obligations sur le réseau de surface (bus et trams) et en grande partie sur le RER», y compris lorsque ces derniers n'étaient pas forcément accessibles ou saturés. Bien que le nombre de lignes ouvertes augmente, le métro ne roule en effet que six heures par jour, ne dessert pas l'intégralité des stations et n'affiche souvent qu'un train sur trois ou quatre.

Or, la RATP et la SNCF sont engagées avec Ile-de-France Mobilités par des contrats, qui les contraignent respectivement – au titre du service minimum – «à faire circuler au moins un train de banlieue sur trois» pour la SNCF et à maintenir au moins «50 % du réseau aux heures de pointe (sur les RER A et B, le métro et le réseau de surface)» pour la RATP.

Reste désormais à savoir à partir de quelles données les estimations de circulation seront calculées et par qui. Dans tous les cas, cela devrait être bien loin des 50 % du trafic exigés par le contrat. Même constat du côté des RER et Transilien. Les modalités de remboursement devraient donc encore être discutées, alors que la plateforme de remboursement n'ouvrira pas avant la fin du mois.

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