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Notre-Dame de Paris : la charpente sera reconstruite en bois, mais pas forcément en chêne

Le bois semble être la solution la plus écologique. Le bois semble être la solution la plus écologique.[© Philippe LOPEZ / AFP]

Le bois serait la solution la plus écologique pour reconstruire la charpente de Notre-Dame de Paris et celle qui garantirait au mieux la solidité de la structure, a jugé Eric Wirth, le vice-président du conseil national de l'Ordre des architectes, ce mercredi 8 janvier lors d'une audition à l'Assemblée nationale.

Mais celle-ci ne sera pas forcément reconstruite en chêne, comme l'avaient préconisé plusieurs ingénieurs et autres spécialistes de l'architecture médiévale. Le général Jean-Louis Georgelin – le président de l'Établissement public chargé du chantier de Notre-Dame – a en effet récemment démenti ces informations. «Il y aura étude, examen de toutes les options possibles», a-t-il ainsi assuré, estimant qu'un «lobbying» de la filière bois pouvait être à l'oeuvre.

Une polémique immédiatement étouffée par l'architecte Eric Wirth, qui a assuré que «parler de lobbying sur un sujet comme celui-là [...] n'était pas à l'honneur de cet édifice», alors qu'il prenait la parole devant la mission d'information pour le suivi de la loi pour la restauration de Notre-Dame. «Le matériaux le plus moderne, le plus écologique aujourd'hui, a-t-il dit, c'est le bois, c'est celui qui stocke le carbone. Et il n'y a pas de contre-indications malgré toutes les fausses rumeurs». 

Pas question non plus d'évoquer le coût d'une telle opération pour le vice-président du conseil national de l'Ordre des architectes, qui a souligné que celle-ci ne dépendait aucunement de «logiques économiques», d'autant plus quand «l'argent est là». 

Quant à la possibilité d'utiliser d'autres matériaux, Eric Wirth a été très clair : «si l'ouvrage avait été en acier, il n'y aurait plus eu de cathédrale. Le fer tient une demi-heure, une heure, et après il se tord, il tire sur les parois et il fait tout écrouler». Selon lui, il faut donc «se méfier des fausses bonnes solutions», qui préconisent des charpentes métalliques ou en béton parce qu'elles seraient «beaucoup plus légères».

«2024 est un objectif, pas un impératif»

L'architecte – qui est partisan de refaire la flèche à l'identique – a rappelé qu'on avait «la chance d'avoir toutes les informations, relevés photographiques, informatiques, numériques pour reconstruire à l'identique». Pour autant, il a fait savoir que reconstruire la cathédrale d'ici à 2024 – comme l'avait annoncé Emmanuel Macron – était «un objectif mais pas un impératif».

«Les vraies innovations, c'est aux abords [de Notre-Dame] qu'il faudra les faire», sans pour autant les confier à des «architectes bling-bling», a-t-il lancé, tel un voeu pieux. Interrogé à l'Assemblée nationale au titre d'expert en architecture, Eric Wirth a en outre préconisé que les savoir-faire exceptionnels d'il y a huit siècles soient présentés au public, directement sur le parvis.

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