A compter de ce mardi 3 mars, la Seine-et-Marne commence à repasser aux 90 km/h. Le département devient ainsi le premier de région parisienne à appliquer le relèvement de la vitesse sur une partie des routes.
Après la pose du premier panneau «90» ce mardi à Provins, le déploiement de l’ensemble des panneaux devrait être achevé d’ici la fin du mois de mars. Près de 500 km de routes départementales sont concernées.
«Ce retour au 90 km/h sur des axes principaux du territoire va faciliter la vie de très nombreux Seine-et-Marnais qui consacrent beaucoup de temps à leur trajets quotidien», s'est réjoui Patrick Septiers, président (UDI) du conseil départemental.
C’est signé ! Le 90 km/h va pouvoir faire son retour sur près de 500 km de routes en Seine-et-Marne. 1/4 pic.twitter.com/XjOWDDfJ2T
— Patrick Septiers (@PSeptiers) March 2, 2020
L'abaissement de la vitesse à 80 km/h, décidée en 2018 par le gouvernement, «pénalisait les usagers de la route, en particulier les Seine-et-Marnais qui ne bénéficient pas d'un réseau de transports publics denses», avait écrit Patrick Septiers dans un communiqué.
Le département explique avoir mené une étude «prenant en compte l'accidentologie, le type de trafic, les vitesses constatées, la configuration de la chaussée, l'environnement». Elle a permis d'identifier «490 km» de routes qui «pourront repasser à 90km/h dès la fin du mois de mars en toute sécurité», ajoute-t-il.
Un coût de 500.000 euros prévu
Comme le prévoit la loi, la collectivité a saisi la commission départementale de sécurité routière et la préfecture qui ont émis un avis «consultatif». Le département prend ensuite des arrêtés «route par route». Coût minimum de l'opération : 500.000 euros, selon la collectivité.
«Dans un second temps», près de 300 km de routes supplémentaires, nécessitant des «aménagements préalables et/ou des études complémentaires, devraient également passer à 90 km/h», ajoute la collectivité.
En janvier, le président LR du conseil départemental de la Haute-Marne avait aussi annoncé le retour aux 90 km/h sur une partie des routes. Repasser à 90 km/h, «ce sont des décisions qui sont lourdes et qu'il faut assumer en conscience», avait prévenu Edouard Philippe en janvier dernier, en annonçant des chiffres «historiques» à la baisse de la mortalité routière (3.488 tués en 2018) après six mois de 80 km/h.
Selon un recensement effectué par l'AFP en décembre, 25 départements ont annoncé leur intention de repasser aux 90 km/h.